Une version relative de la propriété de décroissance rapide pour les groupes discrets
Etant donné un groupe de type fini G (muni d’une longueur des mots),
la propriété de décroissance rapide pour G se traduit par le fait
qu’il existe un réel positif s tel que l’espace de Sobolev H^s(G)
s’injecte dans la C*-algèbre réduite de G. Cette inclusion induit
alors des isomorphismes en K-théorie et permet d’obtenir une borne
inférieure concernant la probabilité de retour à l’origine d’une
marche aléatoire symétrique sur G. Cependant, il est connu que
l’existence d’un sous-groupe moyennable à croissance sur-polynomiale
est une obstruction à cette propriété.
C’est pourquoi, dans cet exposé, on définit une version relative de
cette propriété pour une paire (G,H) où H est un sous-groupe G. Nous
verrons que cette propriété relative peut être vue comme une
généralisation au cas des sous-groupes non distingués du fait que le
quotient G/H ait la propriété de décroissance rapide usuelle, et nous
donnerons des exemples particulier de paires (G, H) ayant cette
propriété relative. Enfin, nous présenterons quelques conséquences de
la propriété relative qui généralisent celles de sa version d’origine.