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Chapitre 11  Le Bac Mathématiques 2010

11.1  EXERCICE 1 : (6 points)

Commun à tous les candidats

11.1.1  L’énoncé

Les deux parties de cet exercice sont indépendantes.
Partie A :
On considère l’équation différentielle (E) : y′+y=ex

  1. Montrer que la fonction u définie sur l’ensemble des nombres réels ℝ par u(x)=xex est une solution de l’équation différentielle (E)
  2. On considère l’équation différentielle (E′) : y′+y=0. Résoudre l’équation différentielle (E′).
  3. Soit v une fonction définie et dérivable sur ℝ. Montrer que la fonction v est une solution de l’équation différentielle (E) si et seulement si la fonction vu est solution de l’équation différentielle (E′).
  4. En déduire toutes les solutions de l’équation différentielle (E).
  5. Déterminer l’unique solution g de l’équation différentielle (E) telle que g(0)=2.

. Partie B :
On considère la fonction fk définie sur l’ensemble ℝ des nombres réels par fk(x)=(x+k)exk est un nombre réel donné.
On note Ck la courbe représentative de la fonction fk dans un repère orthogonal.

  1. Montrer que la fonction fk admet un maximum en xk=1−k.
  2. On note Mk le point de la courbe Ck d’abscisse 1−k. Montrer que le point Mk appartient à la courbe Γ d’équation y=ex.
  3. Sur le graphique ci-dessous (à rendre avec la copie), le repère est orthogonal mais l’unité sur l’axe des abscisses et sur l’axe des ordonnées ainsi que les noms des courbes n’apparaissent pas. Sur ce graphique, on a tracé deux courbes :
  4. À l’aide d’une intégration par parties, calculer ∫01(x+2)exdx.
    Donner une interprétation graphique de cette intégrale.

11.1.2  Le corrigé avec Xcas

Partie A

  1. On tape :
    u(x):=x*exp(-x)
    normal(diff(u(x))+u(x))
    On obtient :
    exp(-x) Donc u′(x)+u(x)=exp(−x) ce qui veut dire que u(x) est une solution de l’équation différentielle (E) (y′+y=ex).
  2. On tape :
    desolve(y’+y)
    On obtient :
    c_0*exp(-x) Donc (E′) (y′+y=0) a comme solution y(x)= c01/exp(x).
  3. On tape :
    normal(diff(v(x)-u(x))+v(x)-u(x))
    On obtient :
    diff(v(x),x)-exp(-x)+v(x)
    Donc v′(x)−u′(x)+v(x)−u(x)+0 est équivalent à v′(x)+v(x)=exp(−x).
    Cela veut dire :
    u++v est solution de (E′) est équivalent à v est solution de (E)
  4. On tape :
    desolve(y’+y=exp(-x))
    On obtient :
    c_0*exp(-x)+x*exp(-x)
    c’est à dire la somme de u(x) et de la solution générale de y′+y=0.
    Donc (E) a comme solution y(x)= u(x)+c01/exp(x).
  5. On tape :
    desolve([y’+y=exp(-x),y(0)=2],y)
    On obtient :
    [2*exp(-x)+x*exp(-x)]
    ou bien
    On tape :
    solve(c_0*exp(0)=2,c_0)
    On obtient :
    [2]
    Donc l’unique solution g de (E) (y′+y=ex) telle que g(0)=2 est la fonction g(x)=(x+2)/exp(x)=(x+2)ex.

Partie B

  1. On tape :
    f(x,k):=(x+k)*exp(-x)
    factor(diff(f(x,k),x))
    On obtient :
    (-x-k+1)*exp(-x)
    Donc f a un maximum en x=1−k car −x+1−k>0 si x<1−k.
  2. On tape :
    normal(f(1-k,k)
    On obtient :
    exp(k-1)
    Donc Mk est sur Ck et sur Γ car ses coordonnées vérifient :
    yk=exp(−xk)
  3. On reconnait facilement la courbe y=ex car la fonction ex est décroissante et n’admet pas de maximum. De plus pour cette courbe passe par le point (0,1) donc on en déduit l’unité sur l’axe des y. La courbe y=(x+k)ex coupe l’axe des y au point (0,k) et l’axe des x au point (−k,0). Or sur le dessin cette courbe passe par le point (0,2). Donc on en déduit que k=2. On trouve ainsi les unités sur l’axe des x : on place x=−k=−2 et on vérifie que pour x=1−k=−1 la courbe y=(x+k)ex admet un maximum qui se trouve sur la courbe y=ex.

  4. On tape :
    int(f(x,2),x=0..2)
    On obtient :
    -5*exp(-2)+3
    ou bien, on tape :
    ibpu(f(x,2),x+2,x,0,2)
    On obtient :
    [-4*exp(-2)+2,exp(-x)]
    on tape :
    normal(ibpu([-4*exp(-2)+2,exp(-x)],0,x,0,2))
    On obtient :
    -5*exp(-2)+3

11.2  EXERCICE 2 : (5 points)

Commun à tous les candidats

11.2.1  L’énoncé

  1. Restitution organisée de connaissances.
    Démontrer à l’aide de la définition et des deux propriétés ci-dessous que si (un) et (vn) sont deux suites adjacentes, alors elles sont convergentes et elles ont la même limite.
    Définition : deux suites sont adjacentes lorsque l’une est croissante, l’autre est décroissante et la différence des deux converge vers 0.

    Propriété 1 : si deux suites (un) et (vn) sont adjacentes avec (un) croissante et (vn) décroissante alors, pour tout entier naturel n, vn > un .

    Propriété 2 : toute suite croissante et majorée converge ; toute suite décroissante et minorée converge.
    Dans la suite de cet exercice, toute trace de recherche, même incomplète, ou d’initiative même non fructueuse, sera prise en compte dans l’évaluation.

  2. Dans les cas suivants, les suites (un) et (vn) ont-elles la même limite ? Sont-elles adjacentes ? Justifier les réponses.
  3. On considère un nombre réel a positif et les suites (un) et (vn) définies pour tout nombre entier naturel n non nul par :
    un=1−1/n et vn=ln(a+1/n)
    . Existe-t-il une valeur de a telle que les suites soient adjacentes ?

11.2.2  Le corrigé avec Xcas

  1. un=1−1/n et vn=ln(a+1/n) pour a ≥ 0
    On a :
    un est croissante et converge vers 1
    vn est décroissante et converge vers ln(a)
    unvn=1−1/n−ln(a+1/n) converge vers 1−ln(a).
    Pour que un et vn soient adjacentes il faut et il suffit que unvn=1−1/n−ln(a+1/n) converge vers 0 donc il faut et il suffit que ln(a)=1 ou a=e.

11.3  EXERCICE 3 : (4 points) Commun à tous les candidats

Cet exercice est un questionnaire à choix multiple (QCM).
Pour chaque question, trois réponses sont proposées, une seule est exacte. Le candidat portera sur la copie, sans justification, le numéro de la question suivi de la réponse choisie. Il est attribué un point sila réponse est exacte, aucun point n’est enlevé pour une réponse inexacte ou une absence de réponse.

11.3.1  L’énoncé

  1. Une urne contient 10 boules indiscernables au toucher : 7 sont blanches et 3 sont noires. On tire simultanément 3 boules de l’urne. La probabilité de tirer 2 boules blanches et 1 boule noire est égale à :
    • 21/40     • 7/10×6/9×1/3    • 7/10×7/10×1/3
  2. De la même urne, on tire une boule, on note sa couleur, on la remet dans l’urne ; on procède ainsi à 5 tirages successifs avec remise. La probabilité d’avoir obtenu 3 boules noires et 2 boules blanches est égale à :
    • 33×72/105     • C52×(3/10)2×(7/10)3     • C52×(3/10)3×(7/10)2
  3. De la même urne, on tire une seule boule. Si elle est blanche, on lance un dé cubique (dont les faces sont numérotées de 1 à 6). Si la boule est noire, on lance un dé tétraédrique (dont les faces sont numérotées de 1 à 4). On suppose les dés bien équilibrés. Le joueur gagne s’il obtient le numéro 1.
    Sachant que le joueur a gagné, la probabilité qu’il ait tiré une boule blanche est égale à :
    • 7/60     • 14/23     • 7/10×1/6/ 1/2× 1/6+1/2× 1/4
  4. On note X une variable aléatoire qui suit une loi exponentielle de paramètre λ, (λ étant un nombre réel strictement positif). La probabilité de l’événement [1≤ X ≤ 3] est égale à :
    e−λe−3λ     • e−3λe−λ     • e−λ/e−3λ

11.3.2  Le corrigé avec Xcas

  1. On tape :
    comb(7,2)*3/comb(10,3)
    On obtient :
    21/40
  2. On tape :
    comb(5,2)*(3/10)^3*(7/10)^2
    On obtient :
    1323/10000
  3. On tape :
    7/10*1/6/(7/10*1/6+3/10*1/4)
    On obtient :
    14/23
  4. On tape :
    assume(a>0);
    normal(a*int(exp(-a*x),x,1,3))
    On obtient :
    -exp(-3*a)+exp(-a)

11.4  EXERCICE 4 : (5 points)

Candidats ayant suivi l’enseignement de spécialité

11.4.1  L’énoncé

Dans tout l’exercice, (O;u,v) est un repère orthonormal direct du plan complexe (unité graphique : 4 cm). On désigne par A le point d’affixe zA = 1.

  1. On considère la transformation T du plan qui, à tout point M d’affixe z, associe le point d’affixe −z+2 .
  2. (c′) désigne le cercle de centre O′ d’affixe 2 et de rayon 1.
  3. Dans cette question, toute trace de recherche, même incomplète, ou d’initiative, même non fructueuse, sera prise en compte dans l’évaluation. À tout point M du plan, on associe le point I milieu du segment [MM′].
    Quel est le lieu géométrique du point I lorsque M décrit le cercle (c) ?

11.4.2  Le corrigé avec Xcas

  1. T(z)=−z+2
  2. On tape :
    normal((z1+z)/2)
    On obtient :
    ((i)*sqrt(3)+3)/4*exp((i)*t)+1
    Donc le milieu I de MM′ se trouve sur le cercle de centre d’affixe 1 et de rayon le module de i3+3)/4 On tape :
    abs((i*sqrt(3)+3)/4)
    On obtient :
    2*sqrt(3)/4
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