Nicolas Broutin [1]
Universalité des limite d’échelles de graphes aléatoires
Mardi, 27 Janvier, 2015 - 13:45
Résumé :
Je commencerai par expliquer dans quel sens les graphes aléatoires classiques de Erdos-Renyi (G(n,p)) ont, au voisinage du point critique d'apparition de la composante connexe géante, une limite d'échelle qui permet de calculer les asymptotiques des fonctionnelles des distances. La preuve de ce résultat repose très fortement sur des arguments bijectifs qui permettent de retrouver la métrique associée aux graphes dans certaines marches aléatores décorées. Comme pour beaucoup de problèmes, en particulier issus de la physique statistique, on s'attend à ce que les propriétés limites ``critiques'' soit assez robustes vis-à-vis de modifications du modèle en jeu. On pourrait bien sûr le montrer au cas par cas, mais la complexité et la variété des modèles rend souvent ce genre d'approche difficile, et dans tous les cas, particulièrement laborieuse. Notamment, les bijections utilisées pour traiter le cas G(n,p) sont tout à fait spéfiques à ce modèle précis. Je decrirai précisément la construction des objets limites, ainsi qu'une méthode générale qui permet de montrer qu'ils sont effectivement universels : les graphes inhomogènes, les graphes aléatoires à distribution de degrés fixée, et les graphes issus de processus d'Achlioptas ont la même limite, à certaines constantes près qui dépendent du modèle. (Travail en collaboration avec S. Bhamidi, S. Sen et X. Wang.)
Institution de l'orateur :
INRIA Rocquencourt
Thème de recherche :
Probabilités
Salle :
04