Démarrer en calcul formel

R. De Graeve, B. Parisse, B. Ycart
Université Grenoble

Dernière révision par B. Parisse, juin 2022

Xcas est un logiciel libre de calcul formel. Il est téléchargeable à partir de : xcas.univ-grenoble-alpes.fr ou utilisable directement en ligne depuis xcas.univ-grenoble-alpes.fr/nw/xcasfr.html

C’est un équivalent de Maple, avec lesquel il est largement compatible. Il est possible de paramétrer Xcas pour qu’il accepte les syntaxes de Python, Maple, ou des calculatrices TI (89, Voyage 200, Nspire CAS). Nous nous limiterons à la syntaxe propre à Xcas.

Ce cours d’introduction est destiné à faciliter la prise en main de Xcas par un utilisateur connaissant un peu de mathématiques (niveau terminale S, première année d’université scientifique), et ayant une pratique minimale de l’outil informatique.

Il est hors de question d’illustrer ici toutes les possibilités de Xcas. En particulier, nous ne parlerons ni de géométrie interactive, ni de la tortue logo, ni du tableur. Pour une pratique plus avancée, on se reportera à l’aide en ligne et aux différents documents disponibles à partir de la page d’accueil du logiciel.

Le but de ce qui suit est d’aider le débutant en introduisant quelques unes des commandes les plus courantes. Il est conseillé de lire ce document après avoir lancé Xcas (depuis un onglet du navigateur pour la version sans installation, ou sous Windows, cliquer sur le raccourci xcasfr.bat, sous linux, cliquer sur Xcas dans le menu Education ou en tapant depuis un Terminal xcas & puis la touche enter, sur Mac en cliquant sur xcas dans le menu Applications), et d’exécuter les commandes proposées une par une pour en comprendre l’effet.

Table des matières

Index

1  Pour commencer

1.1  Interface

Pour l’instant, vous allez simplement saisir vos premières commandes. L’interface offre bien d’autres possibilités que vous découvrirez ensuite. Elle apparaît comme suit au lancement de Xcas.

Vous pouvez la redimensionner. De haut en bas cette interface fait apparaître :

Vous pouvez modifier l’aspect de l’interface et sauvegarder vos modifications pour les utilisations futures (menu Cfg).

Vous n’avez pour l’instant qu’à entrer des commandes dans les lignes de commandes successives. Si vous utilisez la version html de ce cours, vous pouvez exécuter les commandes proposées en tapant sur le bouton exe. Chaque ligne de commande saisie est exécutée par la touche "Entrée". Essayez par exemple d’exécuter les commandes suivantes :

Toutes les commandes sont gardées en mémoire. Vous pouvez donc remonter dans l’historique de votre session pour faire afficher à nouveau des commandes antérieures avec Ctrl+\uparrow pour par exemple les modifier. Essayez, par exemple, en modifiant les commandes précédentes d’exécuter aussi :

1/3+3/4;
solve(a*x+b*x+c,x);

On obtient alors

On peut alors voir apparaitre, sur la droite, une barre de scroll permettant de se déplacer dans les niveaux de la session et ici par exemple d’avoir accès au niveau 8. Le menu Edit vous permet de préparer des sessions plus élaborées qu’une simple succession de commandes. Vous pouvez créer des groupes de lignes de commandes (sections), ajouter des commentaires ou fusionner des niveaux en un seul niveau.

1.2  Les commandes et l’aide en ligne

Les commandes sont regroupées par thèmes dans les menus du bandeau supérieur : Outils, Expression,Cmds, Prg, Graphe, Geo, Tableur, Phys, Scolaire, Tortue. Certains menus sont des menus dit menus "Assistant" parce qu’ils contiennent une sélection des commandes les plus utiles, classées par thème et explicitées (menu Outils) ou parce qu’une boite de dialogue vous demande de préciser les paramètres de la commande choisie (menu Tableur\blacktrianglerightMaths ou menu Graphic).
Les autres menus contiennent les noms des commandes : le menu Cmds contient les commandes de calcul formel, le menu Prg contient les commandes que l’on utilise en programmation, le menu Geo contient les commandes de géométrie... Lorsqu’on sélectionne une commande dans un menu,

Le menu Aide contient les différentes formes d’aide possible : un guide de l’utilisateur (interface), un guide de référence (Manuels->Calcul formel, aide detaillée sur chaque commande), un Index (liste des commandes classées par ordre alphabétique avec une ligne d’entrée permettant de se déplacer facilement) et une recherche par mots clefs.

Si vous connaissez déjà le nom d’une commande et que vous désirez vérifier sa syntaxe (par exemple factor), vous pouvez saisir le début du nom de commande (disons fact) puis taper sur la touche de tabulation (située à gauche de la touche A sur un clavier français) ou cliquer sur le bouton ? en haut à gauche. L’index des commandes apparaît alors dans une fenêtre, positionné à la première complétion possible, avec une aide succinte sur chaque commande. Par exemple, vous voulez factoriser un polynôme, vous supposez que le nom de commande commence par fact, vous tapez donc fact puis la touche de tabulation, vous sélectionnez à la souris factor (ou un des exemples) puis vous cliquez sur OK.

Vous pouvez aussi saisir ?factor pour avoir l’aide succinte en réponse. Si le nom que vous avez saisi n’est pas reconnu, des commandes proches vous sont suggérées.

1.3  Entrer des commandes

L’exécution d’une ligne se fait simplement par la touche "Entrée". Si on ne souhaite pas afficher le résultat, on termine la ligne de commande par :; et on valide avec "Entrée". On peut éditer plusieurs commandes à la file avant leur exécution à condition de les séparer par un point-virgule.

Au début, de nombreuses erreurs proviennent d’une mauvaise traduction des mathématiques : Xcas ne peut pas les comprendre telles que vous les écrivez. Votre clavier vous permet de taper ax 2+bx+cax^2+bx+c, mais votre ordinateur ne peut pas comprendre que vous souhaitez élever xx au carré, le multiplier par aa, etc…  Vous devez spécifier chaque opération, et la syntaxe correcte est a*x^2+b*x+c. La multiplication doit être notée par une étoile dans les commandes, mais est notée par un point dans les réponses. Nous insistons sur le fait que pour Xcas, ax est une variable dont le nom comporte deux lettres, et pas le produit de a par x.

Opérations
+addition
-soustraction
*mutiplication
/division
^puissance

Modulo quelques précautions, l’écriture des formules est assez directe. Les parenthèses ont le sens usuel pour spécifier l’ordre des opérations. Les crochets sont réservés aux listes et aux indices. Les priorités entre opérations sont standard (la multiplication est prioritaire sur l’addition, la puissance sur la multiplication). Par exemple :

Dans le doute, il est toujours prudent de mettre des parenthèses pour s’assurer que l’ordre des opérations est celui souhaité.

Les commandes sont numérotées, ainsi que les réponses, mais, si vous avez modifié une ligne de commande, celle-ci garde le numéro qu’elle avait. On peut rappeler par ans() (answer) la réponse précédente c’est à dire la réponse de la dernière commande évaluée (attention, il s’agit bien de la dernière commande exécutée, qui peut ne pas être celle du niveau juste au-dessus).

2  Les objets du calcul formel

2.1  Les nombres

Les nombres peuvent être exacts ou approchés. Les nombres exacts sont les constantes prédéfinies, les entiers, les fractions d’entiers et plus généralement toute expression ne contenant que des entiers et des constantes, comme sqrt(2)*e^(i*pi/3). Les nombres approchés sont notés avec la notation scientifique standard : partie entière suivie du point de séparation et partie fractionnaire (éventuellement suivie de e et d’un exposant). Par exemple, 2 est un entier exact, 2.0 est la version approchée du même entier; 1/2 est un rationnel, 0.5 est la version approchée du même rationnel. Xcas peut gérer des nombres entiers en précision arbitraire : essayez de taper 500! et comptez le nombre de chiffres de la réponse.

On passe d’une valeur exacte à une valeur approchée par evalf, on transforme une valeur approchée en un rationnel exact par exact Les calculs sont effectués en mode exact si tous les nombres qui interviennent sont exacts. Ils sont effectués en mode approché si un des nombres est approché. Ainsi 1.5+1 renvoie un nombre approché alors que 3/2+1 renvoie un nombre exact.

Pour les nombres réels approchés, la précision par défaut est proche de 14 chiffres significatifs (la précision relative est de 48 bits pour les réels flottants normalisés). Elle peut être augmentée, en donnant le nombre de décimales désiré comme second argument de evalf.

On peut aussi changer la précision par défaut pour tous les calculs en modifiant la variable Digits.

La lettre i est réservée à 1\sqrt{-1} et ne peut être réaffectée ; en particulier on ne peut pas l’utiliser comme indice de boucle.

Xcas distingue l’infini non signé infinity (\infty), de +infinity ou inf (++\infty) et de -infinity ou -inf(-\infty).

Constantes prédéfinies
piπ3.14159265359\pi\simeq 3.14159265359
ee2.71828182846e\simeq 2.71828182846
ii=1i=\sqrt{-1}
infinity\infty
+infinity ou inf++\infty
-infinity ou -inf-\infty

2.2  Les caractères et les chaînes

Une chaîne est parenthésée par des guillemets ("). Un caractère est une chaîne ayant un seul élément.


Chaînes
ascchaîne->liste des codes ASCII
charliste des codes ASCII->chaîne
sizenombre de caractères
concat ou +concaténation
midmorceau de chaîne
headpremier caractère
tailchaîne sans le 1ier caractère
stringnombre ou expression->chaîne
exprchaîne->nombre (base 10 ou 8) ou expression

2.3  Les variables

On dit qu’une variable est formelle si elle ne contient aucune valeur : toutes les variables sont formelles tant qu’elles n’ont pas été affectées (à une valeur). L’affectation est notée :=. Au début de la session a est formelle, elle devient affectée après l’instruction a:=3, a sera alors remplacé par 3 dans tous les calculs qui suivent, et a+1 renverra 4. Xcas conserve tout le contenu de votre session. Si vous voulez que la variable a après l’avoir affectée, soit à nouveau une variable formelle, il faut la "vider" par purge(a). Dans les exemples qui suivent, les variables utilisées sont supposées avoir été purgées avant chaque suite de commandes. Il ne faut pas confondre



On peut faire certains types d’hypothèses sur une variable avec la commande assume, par exemple assume(a>2). Une hypothèse est une forme spéciale d’affectation, elle efface une éventuelle valeur précédemment affectée à la variable. Lors d’un calcul, la variable n’est pas remplacée mais l’hypothèse sera utilisée dans la mesure du possible, par exemple abs(a) renverra a si on fait l’hypothèse a>2.

La fonction subst permet de remplacer une variable dans une expression par un nombre ou une autre expression, sans affecter cette variable.

Remarque avancée : pour stocker une valeur dans une variable par référence, par exemple pour modifier une valeur dans une liste (un vecteur, une matrice), sans recréer une nouvelle liste mais en modifiant en place la liste existante, on utilise l’instruction =< au lieu de :=. Cette instruction est plus rapide que l’instruction :=, car elle économise le temps de copie de la liste, mais peut avoir des effets de bord inattendus si on ne comprend pas ce qu’est un passage par référence.

2.4  Les expressions

Une expression est une combinaison de nombres et de variables reliés entre eux par des opérations : par exemple x^2+2*x+c.

Lorsqu’on valide une commande, Xcas remplace les variables par leur valeur si elles en ont une, et exécute les opérations.

Certaines opérations de simplification sont exécutées automatiquement lors d’une évaluation :

Nous verrons dans la section suivante comment obtenir plus de simplifications.

2.5  Développer et simplifier

En-dehors des règles de la section précédente, il n’y a pas de simplification systématique. Il y a deux raisons à cela. La première est que les simplifications non triviales sont parfois coûteuses en temps, et le choix d’en faire ou non est laissé à l’utilisateur ; la deuxième est qu’il y a en général plusieurs manières de simplifier une même expression, selon l’usage que l’on veut en faire. Les principales commandes pour transformer une expression sont les suivantes :

Dans le menu Expression du bandeau supérieur, les sous-menus sont des menus de réécriture et contiennent d’autres fonctions, pour des transformations plus ou moins spécialisées.

La fonction convert permet de passer d’une expression à une autre équivalente, sous un format qui est spécifié par le deuxième argument.

Transformations
simplifysimplifier
tsimplifysimplifier (moins puissant)
normalforme normale
ratnormalforme normale (moins puissant)
expanddévelopper
factorfactoriser
assumerajout d’hypothèses
converttransformer en un format spécifié

2.6  Les fonctions

De nombreuses fonctions sont déjà définies dans Xcas, en particulier les fonctions classiques. Les plus courantes figurent dans le tableau ci-après; pour les autres, voir le menu Cmds->Reel->Special.
Sinon l’utilisateur peut définir ses propre fonctions, par exemple :

Fonctions classiques
absvaleur absolue
signsigne (-1,0,+1)
maxmaximum
minminimum
roundarrondi
floorpartie entière (plus grand entier \leq)
fracpartie fractionnaire
ceilplus petit entier \geq
repartie réelle
impartie imaginaire
absmodule
argargument
conjconjugué
affixeaffixe
coordoneescoordonnées
factorial ou !factorielle
sqrtracine carrée
expexponentielle
loglogarithme naturel
lnlogarithme naturel
log10logarithme en base 10
sinsinus
coscosinus
tantangente
cotcotangente
asinarc sinus
acosarc cosinus
atanarc tangente
sinhsinus hyperbolique
coshcosinus hyperbolique
tanhtangente hyperbolique
asinhargument sinus hyperbolique
acoshargument cosinus hyperbolique
atanhargument tangente hyperbolique

Pour créer une nouvelle fonction, il faut la déclarer à l’aide d’une expression contenant la variable. Par exemple l’expression x 21x^2-1 est définie par x^2-1. Pour la transformer en la fonction ff qui à xx associe x 21x^2-1, trois possibilités existent :

f(x):= x^2-1;
f:=x->x^2-1;
f:=unapply(x^2-1,x);



Si f est une fonction d’une variable et E est une expression, f(E) est une autre expression. Il est essentiel de ne pas confondre fonction et expression. Si on définit : E:=x^2-1, alors la variable E contient l’expression x 21x^2-1. Pour avoir la valeur de cette expression en x=2x=2 il faut écrire subst(E,x=2) et non E(2) car E n’est pas une fonction. Lorsqu’on définit une fonction, le membre de droite de l’affectation n’est pas évalué. Ainsi l’écriture E:=x^2-1; f(x):=E définit la fonction f:xEf: x \mapsto E car E n’est pas évalué. Par contre E:= x^2-1; f:=unapply(E,x) définit bien la fonction f:xx 21f: x\mapsto x^2-1 car E est évalué.

On peut ajouter et multiplier des fonctions, par exemple f:=sin*exp. Pour composer des fonctions, on utilise l’opérateur @ et pour composer plusieurs fois une fonction avec elle-même, on utilise l’opérateur @@.

On peut définir des fonctions de plusieurs variables à valeurs dans \mathbb{R} comme :
f(x,y):=x+2*y
et des fonctions de plusieurs variables à valeurs dans p\mathbb{R}^p par exemple :
f(x,y):=(x+2*y,x-y)

2.7  Listes, séquences, ensembles

Xcas distingue plusieurs sortes de collections d’objets, séparés par des virgules :



Les listes peuvent contenir des listes (c’est le cas des matrices), alors que les séquences sont plates (un élément d’une séquence ne peut pas être une séquence). Dans un ensemble, l’ordre n’a pas d’importance et chaque objet est unique. Il existe une autre structure, appelée table, dont nous reparlerons plus loin.

Il suffit de mettre une séquence entre crochets pour en faire une liste ou entre accolades précédées de % pour en faire un ensemble. On passe d’une liste à sa séquence associée par op, d’une séquence à sa liste associée en la mettant entre crochets ou avec la fonction nop. Le nombre d’éléments d’une liste est donné par size (ou nops).

Pour fabriquer une liste ou une séquence, on utilise des commandes d’itération comme $ ou seq (qui itèrent une expression) ou makelist (qui définit une liste à l’aide d’une fonction). 1$5;k^2 $ (k=-2..2);[k^2$(k=-2..2)]

La séquence vide est notée NULL, la liste vide []. Pour ajouter un élément à une séquence il suffit d’écrire la séquence et l’élément séparés par une virgule. Pour ajouter un élément à une liste on utilise append. On accède à un élément d’une liste ou d’une séquence grâce à son indice mis entre crochets, le premier élément étant d’indice 0.

se:=NULL; se:=se,k^2$(k=-2..2); se:=se,1
li:=[1,2]; (li:=append(li,k^2))$(k=-2..2)
li[0],li[1],li[2]

Les polynômes sont souvent définis par une expression, mais ils peuvent aussi être représentés par la liste de leurs coefficients par ordre de degré décroissant, avec comme délimiteurs poly1[ et ]. Il existe aussi une représentation non symbolique pour les polynômes à plusieurs variables. Les fonctions symb2poly et poly2symb permettent de passer de la représentation expression à la représentation par liste et inversement, le deuxième argument détermine s’il s’agit de polynômes en une variable (on met le nom de la variable) ou de polynômes à plusieurs variables (on met la liste des variables).

Séquences et listes
E$(k=n..m)créer une séquence
seq(E,k=n..m)créer une séquence
[E$(k=n..m)]créer une liste
makelist(f,k,n,m,p)créer une liste
op(li)passer de liste à séquence
nop(se)passer de séquence à liste
nops(li)nombre d’éléments
size(li)nombre d’éléments
sumsomme des éléments
productproduit des éléments
cumSumsommes cumulées des éléments
apply(f,li)appliquer une fonction aux éléments d’une liste
map(li,f)appliquer une fonction aux éléments d’une liste
map(li,f,matrix)appliquer une fonction aux éléments d’une matrice
poly2symbpolynôme associé à une liste
symb2polycoefficients d’un polynôme

2.8  Temps de calcul, place mémoire

Le principal problème du calcul formel est la complexité des calculs intermédiaires. Elle se traduit à la fois par le temps nécessaire à l’exécution des commandes et par la place mémoire requise. Les algorithmes implémentés dans les fonctions de Xcas sont en principe performants, mais ils ne peuvent pas être optimaux dans tous les cas. La fonction time permet de connaître le temps d’exécution d’une commande (si ce temps est très court, Xcas exécute plusieurs fois la commande pour afficher un résultat plus précis). La mémoire utilisée apparaît dans les versions Unix dans la ligne d’état (la barre-bouton). Si le temps d’exécution d’une commande dépasse quelques secondes, il est possible que vous ayez commis une erreur de saisie. N’hésitez pas à interrompre l’exécution (bouton rouge STOP en haut à droite, il est conseillé de faire une sauvegarde de votre session auparavant).

3  Outils pour l’Analyse

3.1  Dérivées

La fonction diff permet de calculer la dérivée d’une expression par rapport à une ou plusieurs de ses variables. Pour dériver une fonction ff, on peut appliquer diff à l’expression f(x)f(x), mais alors le résultat est une expression. Si on souhaite définir la fonction dérivée, il faut utiliser function_diff.

Il ne faut pas définir la fonction dérivée par f1(x):=diff(f(x)), car dans cette définition, x aurait deux sens incompatibles : c’est d’une part la variable formelle de dérivation et d’autre part l’argument de la fonction f1. D’autre part, cette définition évaluerait diff à chaque appel de la fonction (car le membre de droite d’une affectation n’est jamais évalué), ce qui serait inefficace.
Il faut utiliser f1:=function_diff(f), ou f1:=unapply(diff(f(x)),x).

La fonction diff s’applique à n’importe quelle combinaison de variables, et permet de calculer des dérivées partielles successives.

Si le deuxième argument de diff est une liste, une liste de dérivées est retournée. Par exemple pour calculer le gradient de sin(xy)\sin(xy) : diff(sin(x*y),[x,y]) (on peut aussi utiliser grad). Des commandes particulières permettent de calculer les combinaisons classiques de dérivées partielles.

Dérivées
diff(ex,t)dérivée d’une expression par rapport à t
function_diff(f)fonction dérivée d’une fonction
diff(ex,x$n,y$m)dérivées partielles
gradgradient
divergencedivergence
curlrotationnel
laplacianlaplacien
hessianmatrice hessienne

3.2  Limites et développements limités

La fonction limit calcule les limites finies ou infinies, quand elles existent. On peut demander une limite à gauche ou à droite à l’aide d’un quatrième argument (+1 ou -1). Quand la fonction dépend d’un paramètre, la limite obtenue peut dépendre des hypothèses faites, avec la fonction assume, sur ce paramètre.

Pour les développements limités, deux fonctions sont disponibles, series et taylor. La différence est que l’ordre du développement doit être spécifié pour series, il est égal à 6 par défaut pour taylor.

L’ordre du développement limité demandé est utilisé par Xcas en interne pour faire ses développements. En cas de simplifications, l’ordre du développement obtenu pourra être inférieur, il faudra alors recommencer le calcul avec un ordre plus grand. L’expression retournée est constituée du polynôme de Taylor, plus un reste dans lequel apparaît une fonction order_size qui est presque toujours un OO (i.e. une fonction bornée, plus précisément si la fonction order_size tend vers l’infini, elle le fait lentement, en vérifiant pour tout a>0a&gt;0, x ax^aorder_size(xx) tend vers 00 quand xx tend vers 00). Pour supprimer le reste et ne garder que le polynôme de Taylor, on peut utiliser convert avec l’option polynom.

Limites et développements limités
limit(ex,x,a)limite en a
limit(ex,x,a,1)limite à droite en a
limit(ex,x,a,-1)limite à gauche en a
taylor(ex,a)développement limité en aa ordre 6
series(ex,a,n)développement limité en aa ordre nn

3.3  Primitives et intégrales

La fonction integrate calcule une primitive d’une expressionpar rapport à xx ou par rapport à la variable donnée en argument. Si l’expression comporte plusieurs variables, il vaut préciser la variable d’intégration. Si on ajoute deux arguments aa et bb après la variable d’intégration, on calcule l’intégrale sur l’intervalle [a,b][a,b]. Eventuellement les bornes de l’intégrale peuvent être des expressions, ce qui permet de calculer des intégrales multiples.

Pour calculer une intégrale, un logiciel de calcul formel recherche une primitive puis l’évalue entre les bornes, afin d’obtenir une valeur exacte. Dans certains cas, il est inutile de calculer une primitive, soit parce qu’il n’en existe pas qui s’exprime avec les fonctions élémentaires, soit parce qu’un calcul numérique est plus adapté (par exemple si le temps de calcul de la primitive est trop long, si la fonction présente des singularités dans l’intervalle d’intégration, etc…). Dans ce cas, on demande une valeur approchée en utilisant evalf, ou bien on utilise directement la fonction romberg, qui est appelée par evalf.

Intégrales
integrate(E)primitive d’une expression
integrate(E,x,a,b)intégrale exacte
gaussquad(E,x,a,b)intégrale approchée

3.4  Résolution d’équations

Comme pour les intégrales on distingue :

La résolution exacte s’effectue à l’aide de solve, dont le premier argument est une équation. Le membre de droite est supposé nul s’il n’est pas précisé. Par défaut solve ne retourne pas les solutions complexes. Pour les obtenir, il faut cocher Complexe dans la configuration du CAS (Cfg->Configuration de CAS ou sur la barre-bouton Config :exact...)
Exécutez les commandes suivantes avant et après avoir activé l’option Complex.

Les racines exactes sont calculées pour les polynômes de degré 1 et 2 (les formules de Cardan et Ferrari pour les degrés 3 et 4 ne sont pas utilisées, car les solutions obtenues ne sont pas facilement maniables). En degré supérieur, la fonction solve affiche un message d’erreur et renvoie une liste vide.

Pour les équations trigonométriques, les solutions principales sont renvoyées. Pour obtenir toutes les solutions, il faut activer l’option All_trig_sol. Comparer les commandes suivantes avec et sans cette option.

La fonction solve peut aussi résoudre des systèmes d’équations. Le premier argument est la liste des équations, le second est la liste des variables.

La fonction de résolution approchée est fsolve. Elle propose en option différents algorithmes (menus Calc->Num_solve_eq et Calc->Num_solve_syst). Le plus célèbre est l’algorithme de Newton, qui a de multiples variantes. Le principe général de tous ces algorithmes est de calculer les termes successifs d’une suite qui converge vers une solution de l’équation ou du système proposé. Il faut pour cela choisir selon les cas un point de départ, ou un intervalle de recherche.

Equations
solve(eq,x)résolution exacte d’une équation
solve([eq1,eq2],[x,y])résolution exacte d’un système
fsolve(eq,x)résolution approchée d’une équation
fsolve([eq1,eq2],[x,y])résolution approchée d’un système
newtonméthode de Newton
linsolvesystème linéaire
prootracines approchées d’un polynôme

3.5  Equations différentielles

Comme dans les deux sections précédentes, on distingue le calcul exact, qui n’est pas toujours possible, du calcul approché. La résolution exacte s’effectue par desolve. Les dérivées de la fonction inconnue yy peuvent s’écrire yy', yy'', qui sont traduits en diff(y), diff(diff(y)). Si on ne spécifie pas de condition initiale, le résultat est donné en fonction de constantes arbitraires.

Les conditions initiales sont vues comme des équations supplémentaires, qui forment une liste avec l’équation différentielle.

La fonction odesolve permet de résoudre par des méthodes numériques une équation différentielle y=f(x,y)y'=f(x,y) passant par un point (x 0,y 0)(x_0,y_0). Par exemple

permet de calculer y(2)y(2)y(x)y(x) est la solution de y(x)=sin(xy)y'(x)=\sin(xy), telle que y(0)=1y(0)=1. La fonction plotode représente graphiquement la solution d’une équation différentielle, plotfield représente le champ des tangentes. La fonction interactive_odeplot représente le champ des tangentes et permet de cliquer sur le graphique pour tracer les solutions passant par les points cliqués.

erase()
interactive_plotode(sin(x*y),[x,y])
Equations différentielles
desolverésolution exacte
odesolverésolution approchée
plotodetracé de trajectoire
plotfieldtracé d’un champ de vecteurs
interactive_plotodeinterface cliquable

4  Outils pour l’Algèbre

4.1  Arithmétique des entiers

Les opérations sur les entiers figurent dans le menu Cmds->Entier. Les calculs modulo pp se font en utilisant % p. Une fois défini un entier modulo pp, disons a:=3%5, tous les calculs seront efffectués dans Z/pZ\Z/p\Z : a*2 renvoie 1%5 (6 modulo 5), 1/a renvoie 2%5, …  Pour calculer efficacement les puissances modulo pp, on peut utiliser ce qui précède, ou la fonction powermod ou powmod.

Nombres entiers
a%paa modulo pp
powmod(a,n,p)a na^n modulo pp
iremreste de la division euclidienne
iquoquotient de la division euclidienne
iquoremquotient et reste
ifactordécomposition en facteurs premiers
ifactorsliste des facteurs premiers
idivisliste des diviseurs
gcdplus grand diviseur commun
lcmplus petit multiple commun
iegcdidentité de Bezout
iabcuvrenvoie [u,v][u,v] tels que au+bv=cau+bv=c
is_primel’entier est-il premier
nextprimeprochain entier premier
previousprimeentier premier précédent

4.2  Polynômes et fractions rationnelles

Les fonctions de traitement des polynômes sont dans le menu Cmds->Polyn\^omes.

On utilise normal ou expand pour développer, ou plus généralement mettre une fraction sous forme irréductible, et factor pour factoriser. Le résultat dépend du corps de nombres dans lequel on se place. Par défaut il s’agit des rationnels si les coefficients sont exacts ou des réels sinon. Pour les complexes (exacts ou approchées), il faut activer l’option Complexe à partir du bouton rappelant la configuration Config:.... On peut aussi déclarer les coefficients comme des entiers modulo pp pour travailler dans Z/pZ\Z/p\Z (commande %) ou dans un corps fini (défini par la commande GF). Exécutez les commandes suivantes avant et après avoir activé l’option Complexe.

Polynômes
normalforme normale (développée et réduite)
expandforme développée
ptaylforme de Taylor
peval ou hornerévaluation en un point par l’algorithme de Horner
genpolypolynôme défini par sa valeur en un point
canonical_formtrinôme sous forme canonique
coeff(liste des) coefficient(s)
poly2symbde l’expression algébrique à la forme symbolique
symb2polyde la forme symbolique à l’expression algébrique
pcoeffpolynôme décrit par ses racines
degreedegré
lcoeffcoefficient du terme de plus haut degré
valuationdegré du monôme de plus bas degré
tcoeffcoefficient du terme de plus bas degré
factordécomposition en facteurs premiers
factorsliste des facteurs premiers
divisliste des diviseurs
collectfactorisation sur les entiers
frootracines avec leurs multiplicités
prootvaleurs approchées des racines
sturmabnombre de racines dans un intervalle
getNumnumérateur d’une fraction rationnelle
getDenomdénominateur d’une fraction rationnelle
propfracisole partie entière et fraction propre
partfracdécomposition en éléments simples
quoquotient de la division euclidienne
remreste de la division euclidienne
gcdplus grand diviseur commun
lcmplus petit multiple commun
egcdidentité de Bezout
divpcdivision suivant les puissances croissantes
randpolypolynôme aléatoire
cyclotomicpolynômes cyclotomiques
lagrangeinterpolation de Lagrange
hermitepolynômes de Hermite
laguerrepolynômes de Laguerre
tchebyshev1polynômes de Tchebyshev
tchebyshev2polynômes de Tchebyshev

4.3  Trigonométrie

Le menu Cmds->R\'eel->Transcendental contient les fonctions circulaires et hyperboliques ainsi que leurs inverses. Pour linéariser et développer on utilise tlin et texpand. Beaucoup d’autres réécritures sont accessibles à partir des menus



Trigonométrie
tlinlinéariser
tcollectlinéariser et regrouper
texpandforme polynomiale
trig2exptrigonométrique vers exponentielle
exp2trigexponentielle vers trigonométrique
hyp2exphyperbolique vers exponentielle

4.4  Vecteurs et matrices

Un vecteur est une liste de nombres, une matrice est la liste de ses vecteurs lignes. Le produit matriciel est noté comme le produit ordinaire *. Les vecteurs sont a priori des vecteurs lignes, mais le produit à droite par un vecteur ligne est effectué comme si c’était une colonne. En particulier, si v et w sont deux vecteurs de même taille, v*w retourne leur produit scalaire.

À partir d’une fonction qui à deux indices (j,k)(j,k) associe un réel a(j,k)a(j,k), on peut constituer une matrice avec makemat ou matrix. Pour makemat les indices commencent à 0, pour matrix il commencent à 1.

On peut aussi créer des matrices par blocs avec la commande blockmatrix.

On accède à un élément d’une matrice grâce à deux indices séparés par une virgule et mis entre crochets. Le premier indice est l’indice de la ligne et le deuxième celui de la colonne. Les indices commencent à 0. Par exemple, si A:=[[0,2],[1,3],[2,4]] alors A[2,1] renvoie 4. Pour extraire un bloc de la matrice, on utilise des intervalles comme indices : A[1..2,0..1] renvoie le bloc constitué des lignes 1 à 2 et des colonnes 0 à 1.

Notez que les matrices de Xcas sont recopiées entièrement à chaque modification d’un coefficient. Ceci est pénalisant si on modifie successivement dans un programme beaucoup de coefficients d’une même (grande) matrice.

Vecteurs et matrices
v*wproduit scalaire
cross(v,w)produit vectoriel
A*Bproduit matriciel
A.*Bproduit terme à terme
1/Ainverse
trantransposée
rankrang
detdéterminant
kerbase du noyau
imagebase de l’image
idnmatrice identité
ranmmatrice à coefficients aléatoires

4.5  Systèmes linéaires

La fonction linsolve résout une liste d’équations linéaires, avec la même syntaxe que solve. On peut aussi utiliser simult pour résoudre plusieurs systèmes d’équations linéaires qui ne diffèrent que par leur second membre, en mettant comme premier argument la matrice du système et comme second argument la matrice dont la (ou les) colonnes sont le (ou les) second membre(s) des systèmes, ou bien rref d’argument une matrice obtenue en bordant la matrice du système avec lesecond membre (border(A,tran(b)) si b est une matrice colonne). Quand le système est impossible, linsolve retourne la liste vide, simult retourne un message d’erreur, rref retourne une matrice dont une des lignes est nulle, sauf le dernier coefficient. Quand le système est indéterminé, linsolve retourne la solution fonction de certaines variables, simult retourne seulement une solution, rref retourne une matrice dont une ou plusieurs lignes sont nulles. L’exemple ci-dessous concerne le système {x + y + az = 1 x + ay + z = 1 ax + y + z = 2\left\{ \begin{array}{llllllr} x &+& y &+& az&=&1\\ x & +& a y&+& z&=&1 \\ ax & +&y &+& z&=&-2 \end{array}\right. Il a une solution unique pour a1a\neq 1 et a2a\neq -2, il est impossible pour a=1a=1 et il est indéterminé pour a=2a=-2.





Systèmes linéaires
linsolverésolution d’un système
simultrésolution simultanée de plusieurs systèmes
rrefréduction de Gauss-Jordan
rankrang
detdéterminant du système

4.6  Réduction des matrices

La fonction jordan prend en entrée une matrice AA et retourne en sortie une matrice de passage PP et une forme réduite de Jordan JJ telles que P 1AP=JP^{-1}A P=J. Soit AA est diagonalisable auquel cas JJ est diagonale et contient les valeurs propres de AA sur la diagonale, soit AA n’est pas diagonalisable et JJ comporte des "1" ou des "0" au-dessus de la diagonale. Pour les matrices exactes et symboliques, seules les valeurs propres calculables par solve sont accessibles. Pour des matrices de nombres approchés, un algorithme numérique est utilisé, et il risque d’échouer en cas de valeurs propres multiples ou très proches. La matrice AA de l’exemple qui suit a pour valeurs propres doubles 1 et 2. Elle est diagonalisable pour a=0a=0, non diagonalisable pour a0a\neq 0.



Certaines fonctions, définies par des séries entières, s’étendent aux matrices dès lors que l’on sait calculer leur forme de Jordan. La plus utile est l’exponentielle.

Réduction des matrices
jordandiagonalisation ou réduction de Jordan
pcarcoefficients du polynôme caractéristique
pmincoefficients du polynôme minimal
eigenvalsvaleurs propres
eigenvectsvecteurs propres

5  Représentations graphiques

Pour obtenir une représentation graphique dans Xcas, il faut saisir une commande dont la sortie est un objet graphique. Pour vous aider à effectuer les représentations graphiques les plus courantes, le menu Graphic vous propose des boites de dialogue qui se chargent de créer une ligne de commande et de le valider pour afficher le graphique souhaité.

Si vous souhaitez représenter plusieurs objets graphiques dans une même représentation, vous devez séparer les commandes les créant par un ;. Vous pouvez aussi créer une figure (menu Geo, Nouvelle figure) et utiliser le menu Geo pour créer des objets géométriques.

Chaque commande graphique crée un objet graphique 2-d ou 3-d, qui est traduit en réponse par une image dans la fenêtre Xcas. A droite de cette image, des boutons de zoom in et out permettent d’agrandir ou de rapetisser la représentation, des flèches permettent de la déplacer.

Les paramètres par défaut (en particulier les intervalles de représentation en abscisse et ordonnée) peuvent être changés dans la fenêtre de configuration graphique accessible depuis le menu Cfg->Configuration graphique.

Notez enfin que les objets graphiques 2-d sont aussi affichés dans une fenêtre appelée DispG (Display Graphics) que vous pouvez faire apparaître par le menu Cfg->Montrer->DispG ou avec la commande DispG. La différence est que les graphiques successifs sont tracés individuellement dans chaque fenêtre de réponse, alors qu’ils sont superposés dans la fenêtre DispG. Vous pouvez effacer la fenêtre DispG par la commande ClrGraph.

5.1  Tracés de courbes

Pour créer rapidement des tracés de courbes simples, il est conseillé d’utiliser le menu Graphe.

L’instruction de tracé d’une courbe représentative de fonction est plot avec en paramètres une expression ou une liste d’expressions dont on veut la représentation graphique, puis la variable (éventuellement on indique l’intervalle de valeurs de la variable). Pour distinguer plusieurs courbes, on peut utiliser un troisième argument par exemple couleur= suivi de la liste des couleurs à utiliser. Les couleurs peuvent être codées par leur nom français, leur nom anglais ou leur numéro. La fonction couleur change la couleur de base pour toutes les fonctions graphiques qui suivent. La fonction tangent permet d’obtenir la tangente à une courbe en un point.




La fonction plotparam permet d’effectuer le tracé de (x(t),y(t))(x(t),y(t)). Il faut définir les deux coordonnées comme une seule expression complexe dont x(t)x(t) est la partie réelle et y(t)y(t) la partie imaginaire. La fonction plotpolar trace les courbes en coordonnées polaires. La commande plotimplicit(f(x,y),x,y) trace l’ensemble des solutions de f(x,y)=0f(x,y)=0.




Tracés de courbes
plotgraphe d’une expression d’une variable
plotfuncgraphe d’une expression d’1 ou 2 variable(s)
couleurchoisir la couleur d’un tracé
tangenttangente à une courbe
plotparamcourbe paramétrique
plotpolarcourbe en polaires
plotimplicitcourbe implicite

5.2  Objets graphiques 2D

Xcas étant aussi un logiciel de géométrie plane, de nombreuses figures peuvent être tracées (dans un écran que l’on obtient avec Alt+g) par des commandes du menu Geo, par exemple des polygones, des coniques…  Les arguments de ces commandes sont souvent des points (commande point) qui peuvent en général être saisis directement par leur affixe complexe. Par exemple cercle(2+3*i,2) trace le cercle centré au point (2,3)(2,3), de rayon 2. La commande legende permet de placer un texte à un endroit, lui aussi spécifié par un nombre complexe. Les fonctions polygonplot et scatterplot prennent en entrée une liste d’abscisses et une liste d’ordonnées.


Objets graphiques 2D
legendmet du texte à partir d’un point donné
pointpoint donné par son affixe ou 2 coordonnées
segmentsegment donnée par 2 points
droitedroite donnée par son équation ou 2 points
cerclecercle donnée par centre et rayon
interintersection de courbes
equationéquation cartésienne
parameqéquation paramétrique
polygonplotligne polygonale
scatterplotnuage de points
polygonepolygone fermé
polygone_ouvertpolygone ouvert

5.3  Objets graphiques 3D

Objets graphiques 3D
plotfuncsurface par équation
plotparamsurface ou courbe paramétrique
pointpoint donné par 3 coordonnées
droitedroite donnée par 2 équations ou 2 points
planplan donné par 1 équation ou 3 points
spheresphère donnée par centre et rayon
conecone donné par centre, axe, angle d’ouverture
interintersection
polygonepolygone
polygone_ouvertpolygone ouvert

6  Programmation

6.1  Syntaxe compatible avec Python

Comme Python est imposé dans l’enseignement secondaire, Xcas permet maintenant l’écriture de programmes avec une syntaxe largement compatible avec Python, ce qui évite d’avoir à apprendre un autre langage.

Vérifiez dans la configuration du CAS (menu Cfg ou directement affichage dans la barre d’état) que vous êtes en mode Xcas Python. Il est conseillé de conserver ^ comme équivalent du signe puissance (^==**). Voici par exemple un programme calculant le PGCD de 2 entiers écrit en syntaxe Python :

def pgcdi(a,b):
  while b!=0:
    r=irem(a,b)
    a=b
    b=r
  return a



On a utilisé ici l’instruction irem(a,b) pour calculer le reste de la division de aa par bb plutôt que a % b car dans certains modes de Xcas, a % b renvoie la classe de aa dans /b\mathbb{Z}/b\mathbb{Z}.

6.2  Syntaxe en français ou compatible C/Javascript

Cette section s’adresse aux personnes qui ne connaissent pas Python ou ne souhaitent pas utiliser la syntaxe compatible Python.

6.2.1  Le langage

Xcas permet d’écrire des programmes, comme n’importe quel langage de programmation. Voici ses principales caractéristiques.

Dans un programme, lorsqu’on appelle une variable munie d’un indice qui n’est pas affectée à une liste, séquence ou matrice, c’est une table qui est créée, et non une liste. Une table est un conteneur d’objets analogue aux listes et aux séquences. La différence est qu’elle peut être indicée par autre chose qu’un entier, par exemple une chaîne de caractères…  Si a est une variable formelle, la commande a[4]:=2 crée une table a.
Pour que a soit une liste, il faut d’abord affecter a à une liste par exemple a:=[0$10] (si la taille de la liste est connue) ou a:=[] puis a[4]:=2. Même si le langage est non typé, il est donc recommandé d’initialiser les variables avant de les utiliser. La syntaxe de déclaration d’une fonction est la suivante.

nom_fonction(var1,var2,...):={
local var_loc1, var_loc2,... ;
  instruction1;
  instruction2;
  ...
}

La syntaxe est soit avec des mots clef en français soit comme en langage C/Javascript, soit en syntaxe compatible Python

Instructions en fançais
affectation a:=2;
entrée expression saisir("a=",a);
entrée chaine saisir_chaine("a=",a);
sortie afficher("a=",a);
valeur retournée retourne(a);
arrêt dans boucle break;
alternative si <condition> alors <inst> fsi;
  si <condition> alors <inst1> sinon <inst2> fsi;
boucle pour pour j de a jusque b faire <inst> fpour;
  pour j de a jusque b pas p faire <inst> fpour;
boucle répéter repeter <inst> jusqua <condition>;
boucle tantque tantque <condition> faire <inst> ftantque;
boucle faire faire <inst1> si <condition> break;<inst2>
  ffaire;
Instructions comme en C/JS
affectation a:=2;
entrée expression input("a=",a);
entrée chaine textinput("a=",a);
sortie print("a=",a);
valeur retournée return(a);
arrêt dans boucle break;
alternative if (<condition>) {<inst>};
  if (<condition>) {<inst1>} else {<inst2>};
boucle pour for (j:= a;j<=b;j++) {<inst>};
  for (j:= a;j<=b;j:=j+p) {<inst>};
boucle répéter repeat <inst> until <condition>;
boucle tantque while (<condition>) {<inst>};
boucle faire do <inst1> if (<condition>) break;<inst2> od;

Pour les tests, une condition est un booléen, résultat d’une expression logique, utilisant les opérateurs habituels.

Opérateurs logiques
==teste l’égalité!=teste la différence
<teste la stricte infériorité>teste la stricte supériorité
<=teste l’infériorité ou l’égalité>=teste la supériorité ou l’égalité
&&, et opérateur booléen infixé et||, ouopérateur booléen infixé ou
vraiest le booléen true ou 1fauxest le booléen false ou 0
non, !inverse logique  

Attention, i désigne 1\sqrt{-1} et ne peut pas être utilisé comme variable de boucle. L’instruction break; permet de sortir d’une boucle et continue; de passer immédiatement à l’itération suivante. De nombreuses variantes sont reconnues en particulier en mode de compatibilité avec Maple, Mupad et les TI89/Voyage 200. On peut capturer des erreurs d’exécution par

try {bloc_erreurs_capturees} 
catch (variable)
    {bloc_execute_si_erreur}

Par exemple :

try{A:=idn(2)*idn(3)} 
catch(erreur) 
{print("l'erreur est "+erreur)}

6.2.2  Quelques exemples

Pour écrire un programme, il est conseillé d’ouvrir un éditeur de programme avec le menu Prg->Nouveau programme. Le menu Prg de l’éditeur permet d’entrer facilement les structures de programmation. On peut ensuite sauvegarder le texte du programme indépendamment de la session de travail pour l’utiliser ensuite dans une autre session de travail.

Voici deux versions du calcul du PGCD de deux entiers, une version itérative, puis une version récursive.

pgcd_iteratif
pgcdi(a,b):={pgcdi(a,b):={
local r; local r;
while (b!=0) { tantque b!=0 faire
r:=irem(a,b); r:=irem(a,b);
a:=b; a:=b;
b:=r; b:=r;
} ftantque
return a; retourne a;
}:;}:;

pgcd_recursif
pgcdr(a,b):={pgcdr(a,b):={
if (b!=0) return a; si b!=0 alors retourne a;fsi
return pgcdr(b,irem(a,b)); retourne pgcdr(b,irem(a,b));
}:;}:;

Vous pouvez saisir une fonction, par exemple pgcdi, dans un niveau éditeur de programme de Xcas (Prg->Nouveau programme). Vous pouvez tester la syntaxe (bouton OK). Vous pouvez ensuite utiliser cette fonction dans une ligne de commande, en tapant par exemple pgcdi(25,15). Pour utiliser cette fonction dans une autre session Xcas, vous pouvez la sauvegarder par exemple sous le nom pgcdi.cxx, en utilisant la commande read("idiv2.cxx") ou en l’ouvrant depuis un éditeur de programme (et en le validant par OK).

6.3  Mise au point d’un programme

Il arrive parfois qu’un programme ne fonctionne pas du premier coup comme prévu (!) Il est alors possible de l’exécuter en mode pas-à-pas pour le mettre au point, avec la commande debug. Pour plus de détails consulter le menu Aide->Interface. Par exemple, pour le programme idiv2, on lance la mise au point en tapant :
debug(pgcdi(25,15))
Le débuggueur affiche automatiquement la valeur des paramètres a,b puis des variables locales (ici r) lors de l’exécution instruction par instruction avec le bouton sst.

6.4  Style de programmation

Xcas est interprété et non compilé. Plus que le nombre de lignes du programme, c’est le nombre d’instructions réellement exécutées qui influence le temps de calcul. En règle générale, il est plus rapide de créer des listes ou des séquences que de programmer des boucles. Voici quelques manières de calculer 5000!5000! : comparez leurs temps d’exécution.



f:=1; for(n:=1;n <= 5000;n++) {f:=f*n}
f:=1;n:=1; while(n < 5000) {n:=n+1; f:=f*n}
f:=1; (f:=f*n)$(n=2..5000):; La rapidité d’exécution est parfois contradictoire avec la clarté du programme, et on doit accepter des compromis. Dans une utilisation courante, le temps de calcul n’est pas réellement un enjeu : on utilise en général les langages interprétés comme Xcas pour tester des algorithmes et réaliser des maquettes. Les applications en vraie grandeur sont codées dans des langages compilés comme C++ (en utilisant par exemple la librarie giac pour les fonctions de calcul formel).

7  Des exercices corrigés avec Xcas

7.1  Fonction et représentation graphique (niveau terminale S)

7.1.1  Exercice 1

On considère la fonction ff de \mathbb{R}-{3} dans \mathbb{R} définie par : f(x)=(x+1)ln|x3|f(x)=(x+1)\ln|x-3|

  1. Calculer la derivée première ff' et seconde ff'' de ff.
    En déduire les variations de ff'.
  2. Calculer les limites de ff' en -\infty et en 3 à gauche.
  3. Montrer que ff' s’annule une seule fois en α\alpha sur ];3[]-\infty;3[. Donner un encadrement de α\alpha d’amplitude 0.1.
  4. Étudier le signe de f(x)f'(x) sur \mathbb{R}-{3} et en déduire les variations de ff.
  5. Tracer la courbe CC de ff dans un repère orthonormé (unité 1cmcm).
  6. Calculer l’aire en cm 2cm^2 de la région comprise entre CC, l’axe des abscisses et les droites d’équations x=1x=-1 et x=2x=2.

Réponses

  1. On tape pour définir la fonction ff :
    f(x):=(x+1)*ln(abs(x-3))
    On tape pour définir la fonction ff' :
    f1:=function_diff(f):;
    puis,
    f1(x)
    On obtient :
    ln(abs(x-3))+(x+1)/(x-3)
    Donc f(x)=ln(|x3|)+x+1x3\displaystyle f'(x)=\ln(|x-3|)+\frac{x+1}{x-3}.
    On tape pour définir la fonction ff'' :
    f2:=function_diff(f1):;
    puis,
    f2(x)
    On obtient :
    1/(x-3)+1/(x-3)+(x+1)*(-(1/((x-3)^2)))
    puis pour simplifier l’écriture, on tape :
    normal(f2(x))
    On obtient :
    (x-7)/(x^2-6*x+9)
    ou bien pour factoriser, on tape :
    factor(f2(x))
    On obtient :
    (x-7)/((x-3)^2)
    Donc f(x)=x7(x3) 2\displaystyle f''(x)= \frac{x-7}{(x-3)^2}

    Autre façon
    On tape pour définir la fonction ff :

    f(x):=(x+1)*ln(abs(x-3))

    On tape pour calculer f(x)f'(x) :

    dfx:=diff(f(x)

    On obtient :

    ln(abs(x-3))+(x+1)/(x-3)

    Donc f(x)=ln(|x3|)+x+1x3\displaystyle f'(x)=\ln(|x-3|)+\frac{x+1}{x-3}.
    Et on tape pour définir la fonction ff' à partir de dfx:

    f1:=unapply(dfx,x);

    On tape pour calculer f(x)f''(x) :

    ddfx:=diff(dfx)

    On obtient :

    1/(x-3)+1/(x-3)+(x+1)*(-(1/((x-3)^2)))

    ou pour avoir une écriture factorisée, on tape directement :

    ddfx:=factor(diff(dfx))

    On obtient :

    (x-7)/((x-3)^2)

    Donc f(x)=x7(x3) 2\displaystyle f''(x)= \frac{x-7}{(x-3)^2}
    Et on tape pour définir la fonction ff'' à partir de ddfx:

    f2:=unapply(ddfx,x);

    Cette façon de faire à l’avantage de définir la fonction f2=ff2=f'' à partir d’une expression simplifiée ou factorisée.
    Attention !!! On ne peut pas écrire par exemple :
    g(x):=normal(diff(f(x))) pour définir la fonction g=fg=f' mais on doit écrire g:=unapply(normal(diff(f(x))),x) car sinon il y a confusion entre xx variable de dérivation et xx variable de la fonction gg.

  2. On tape pour avoir la limite de ff' en -\infty :
    limit(f1(x),x,-infinity)
    On obtient :
    +infinity
    On tape pour avoir la limite de ff' en 3 3^- :
    limit(f1(x),x,3,-1)
    On obtient :
    -infinity
  3. ff' est continue et décroissante de ++\infty à -\infty sur ];3[]-\infty;3[ puisque f(x)<0f''(x)&lt;0 sur ];3[]-\infty;3[. Il existe donc α\alpha unique dans ];3[]-\infty;3[ tel que f(α)=0f'(\alpha)=0.
    On tape pour avoir une valeur approchée de α\alpha :
    assume(x<3);fsolve(f1(x),x)
    On obtient :
    x,0.776592890991
    Puis, on tape pour enlever l’hypothèse sur xx :
    purge(x)
    On tape :
    f1(0.7)
    On obtient :
    0.0937786881525
    On tape :
    f1(0.8)
    On obtient :
    -0.0297244578175
    On a f1(0.7)>0f1(0.7)&gt;0 et f1(0.8)<0f1(0.8)&lt;0 donc 0.7<α<0;80.7&lt;\alpha&lt;0;8.
  4. Puisque f(7)=0f''(7)=0, on tape pour avoir le minimum de ff' sur ]3;+[]3;+\infty[ :
    f1(7)
    On obtient :
    ln(4)+2
    Le minimum de ff' sur ]3;+[]3;+\infty[ est donc positif.
    Donc f(x)>0f'(x)&gt;0 si x];α[]3;+[x \in\ ]-\infty;\alpha[\ \cup \ ]3;+\infty[\ et f(x)<0f'(x)&lt;0 si x]α;3[x \in\ ]\alpha;3[.
    Donc ff est croissante sur ];α[]3;+[\ ]-\infty;\alpha[\ \cup \ ]3;+\infty[\ et est décroissante sur ]α;3[\ ]\alpha;3[.
  5. On cherche les limites de ff en -\infty, ++\infty, et en 33.
    On tape :
    limit(f(x),x,-infinity)
    On obtient :
    -infinity
    On tape :
    limit(f(x),x,+infinity)
    On obtient :
    +infinity
    On tape :
    limit(f(x),x,3)
    On obtient :
    -infinity
    On trace les graphes de ff et des deux droites x=1x=-1 et x=2 x=2, on tape :
    plofunc(f(x),x);droite(x=1);droite(x=2)
    On obtient le tracé du graphe de ff et le tracé des droites x=1x=-1 et x=2x=2.
  6. On tape pour trouver l’aire en cm 2cm^2 :
    integrate(f(x),x,-1,2)
    On obtient :
    8*ln(4)-12+15/4
    On tape :
    normal(8*ln(4)-12+15/4))
    On obtient :
    8*ln(4)-33/4
    On tape si on veut faire l’intégration par parties :
    ibpu((x+1)*ln(abs(x-3)),ln(abs(x-3)))
    On obtient :
    [((x^2)/2+x)*ln(abs(x-3)),(-x^2-2*x)/(2*x-6)]
    On tape pour terminer l’intégration :
    A:=ibpu([((x^2)/2+x)*ln(abs(x-3)),(-x^2-2*x)/(2*x-6)],0)
    On obtient :
    (-x^2-10*x)/4-15*1/2*ln(abs(x-3))+((x^2)/2+x)*ln(abs(x-3))
    On tape :
    preval(A,-1,2)
    On obtient :
    8*ln(4)-9/4-6)
    On tape :
    normal(8*ln(4)-9/4-6))
    On obtient :
    8*ln(4)-33/4
    Donc l’aire cherchée vaut (8*ln(4)33/4)cm 2(8*\ln(4)-33/4) cm^2;

7.1.2  Exercice 2

On considère la fonction ff de \mathbb{R} dans \mathbb{R} définie par : f(x)=exp(x) 2exp(x)+1exp(x) 3+exp(x)f(x)=\frac{\exp(x)^2-\exp(x)+1}{\exp(x)^3+\exp(x)}

  1. Montrer que pour tout xx \in \mathbb{R}, P(x)=x 42x 3+2x 2+11P(x)=x^4-2x^3+2x^2+1 \geq 1
  2. Étudier les variations de ff et tracer son graphe.
  3. Trouver l’équation de la tangente au graphe au point d’abscisse x=0x=0
  4. Calculer 0 xf(t)dt\displaystyle \int_0^x f(t)dt \ puis, lim x>+ 0 xf(t)dt\displaystyle \lim_{x-&gt;+\infty}\int_0^x f(t)dt

Réponses

  1. On tape :
    factor(x^4-2x^3+2x^2)
    On obtient :
    (x^2+-2*x+2)*x^2
    On tape :
    canonical_form(x^2-2*x+2)
    On obtient :
    (x-1)^2+1
    Donc pour tout xx \in \mathbb{R}, x 42x 3+2x 2=x 2*(x1) 2+x 20x^4-2x^3+2x^2=x^2*(x-1)^2+x^2 \geq 0
    donc pour tout xx \in \mathbb{R}, P(x)=x 42x 3+2x 2+11P(x)=x^4-2x^3+2x^2+1 \geq 1
  2. On tape pour calculer la valeur de la dérivée de ff en un point :
    normal(derive((exp(x)^2-exp(x)+1)/(exp(x)^3+exp(x)),x))
    On obtient :
    (-(exp(x))^4+2*(exp(x))^3-2*(exp(x))^2-1)/ ((exp(x))^5+2*(exp(x))^3+exp(x))

    Le numérateur est négatif car il est égal à P(exp(x))-P(\exp(x)) et le dénominateur est strictement positif car il est égal à une somme de termes strictement positifs. La fonction ff est donc décroissante.
    Pour chercher la limite de ff en ++\infty, on tape :

    limit((exp(x)^2-exp(x)+1)/(exp(x)^3+exp(x)),x=+infinity)

    On obtient :

    0

    Pour chercher la limite de ff en -\infty, on tape :

    limit((exp(x)^2-exp(x)+1)/(exp(x)^3+exp(x)),x=-infinity)

    On obtient :

    infinity

    Pour tracer le graphe de ff, on tape :

    plotfunc(((exp(x))^2-exp(x)+1)/((exp(x))^3+exp(x)),x)

    On obtient le graphe de ff.

  3. On définit la fonction ff, on tape :
    f(x):=(exp(x)^2-exp(x)+1)/(exp(x)^3+exp(x))
    On calcule f(0)f(0), on tape :
    f(0)
    On obtient 12\frac{1}{2} On définit la fonction dfdf comme étant la dérivée de ff, on tape :
    df:=unapply(normal(diff(f(x),x)),x)
    On calcule df(0)df(0), on tape :
    df(0)
    On obtient : 12-\frac{1}{2} L’équation de la tangente au point d’abscisse 00 est donc :
    y=df(0)*x+f(0)y=df(0)*x+f(0) c’est à dire y=12x+12\displaystyle y=-\frac{1}{2}x+\frac{1}{2}.
    ou encore on tape :
    equation(tangent(plotfunc(f(x)),0),[x,y])
    On obtient :
    y=(1/-2*x+1/2)y=(1/-2*x+1/2)
  4. On calcule l’intégrale : 0 xf(t)dt\displaystyle \int_0^x f(t)dt
    On tape :
    int(f(t),t,0,x)
    On obtient :
    (ln((exp(x))^2+1)*exp(x)+(-(2*x))*exp(x)+2*exp(x)-2)* 1/2/exp(x)-1/2*ln(2)
    Puis on calcule : lim x>+ 0 xf(t)dt\displaystyle \lim_{x-&gt;+\infty}\int_0^x f(t)dt , on tape :
    limit((ln((exp(x))^2+1)*exp(x)+(-(2*x))*exp(x)+2*exp(x)-2) *1/2/exp(x)-1/2*ln(2),x=+infinity)
    On obtient :
    -1/2*ln(2)+1

7.2  Calcul de primitives (niveau début université)

  1. Calculer 1 21x 3+1dx\int_1^2\frac{1}{x^3+1}dx Réponse :
    On tape :
    int(1/(x^3+1),x,1,2)
    On obtient apres simplification (en utilisant normal}
    (sqrt(3)*ln(2)+pi)*1/3/sqrt(3)
    Pour vérifier, on tape :
    partfrac(1/(1+t^3))
    On obtient :
    1/((t+1)*3)+(-1/3*t+2/3)/(t^2-t+1)
    Puis on intègre chaque terme séparément...
  2. Décomposer, sur \mathbb{R}, en éléments simples : t 21t 4\displaystyle \frac{t^2}{1-t^4}.
    Calculer t 21t 4dt\displaystyle \int \frac{t^2}{1-t^4}dt\ et sin(x) 2cos(2x)dx\displaystyle\int \frac{\sin(x)^2}{\cos(2x)}dx
    Réponse :
    On tape :
    partfrac(t^2/(1-t^4))
    On obtient :
    -1/2/(t^2+1)+1/(4*(t+1))-1/4/(t-1)
    On tape :
    int(-1/2/(t^2+1)+1/(4*(t+1))-1/4/(t-1),t)
    ou on tape :
    int(t^2/(1-t^4),t)
    On obtient :
    1/(-2*atan(t))+1/(4*ln(abs(t+1)))+1/(-4*ln(abs(t-1)))
    On tape :
    normal(int(sin(x)^2/cos(2*x),x))
    On obtient :
    -1/2*x-1/-4*ln(abs((tan(1/2*x))^2-2*tan(1/2*x)-1))- 1/4*ln(abs((tan(1/2*x))^2+2*tan(1/2*x)-1))
    Ou on tape en linéarisant avant d’intégrer :
    normal(int(tlin(sin(x)^2/cos(2*x))))
    On obtient :
    1/4*ln(abs(tan(x)+1))+1/-4*ln(abs(tan(x)-1))+1/-2*x
    Ou encore on veut faire le changement de variable tan(x)=t\tan(x)=t et on tape pour avoir l’expression en fonction de la tangente, avant d’intégrer :
    trigtan(texpand(sin(x)^2/cos(2x)))
    On obtient :
    (-((tan(x))^2))/((tan(x))^2-1)
    On fait le changement de variable x=x=atan(t)(t) on tape :
    subst('integrate(-tan(x)^2/(tan(x)^2-1),x)',x=atan(t))
    ou on tape
    subst(Int(-tan(x)^2/(tan(x)^2-1),x),x=atan(t))
    On obtient
    integrate((-(t^2))/((1+t^2)*(t^2-1)),t)
    Soit, le remplacant tt par tan(x)\tan(x) :
    1/-2*atan(tan(x))+1/4*ln(abs(tan(x)+1))+1/-4*ln(abs(tan(x)-1))
  3. Calculer 1t 2dt,\displaystyle\int \frac{1}{t^2}dt,\ 1t(t 2+1)dt,\displaystyle\int \frac{1}{t(t^2+1)}dt,\ et t 2t+1t 4+t 2dt\displaystyle\int \frac{t^2-t+1}{t^4+t^2}dt
    Réponse :
    On tape :
    int(1/t^2,t)
    On obtient :
    1/(-t)
    On tape :
    int(1/(t*(t^2+1)),t)
    On obtient :
    1/-2*ln(t^2+1)+1/2*ln((abs(t))^2)
    On tape :
    int((t^2-t+1)/(t^2+t^4),t)
    On obtient :
    1/2*ln(t^2+1)-ln(abs(t))+(-t+1)/(-t)

7.3  Dévelopements limités

  1. Donner un développement limité à l’ordre 7 au voisinage de x=0x=0 de : sin(sinh(x))sinh(sin(x))\sin(\sinh(x))-\sinh(\sin(x)) Réponse :
    On tape :
    series(sin(sinh(x))-sinh(sin(x)),x=0,7)
    On obtient:
    1/-45*x^7+x^8*order_size(x)
  2. Donner un développement limité à l’ordre 4 au voisinage de x=0x=0 de : ln(cos(x))exp(x+x 2)\frac{\ln(\cos(x))}{\exp(x+x^2)} Réponse :
    On tape :
    series(ln(cos(x))/exp(x+x^2),x=0,4)
    On obtient :
    1/-2*x^2+1/2*x^3+1/6*x^4+x^5*order\_size(x)
    La fonction order_size est telle que, pour tout α>0\alpha&gt;0, x αx^\alphaorder_size(x)(x) tend vers 0 quand xx tend vers 0

7.4  Équations différentielles

  1. Trouver les solutions de l’équation différentielle : x(x 21)y+2y=0x(x^2-1)y'+2y=0 Réponse :
    On tape :
    desolve(x*(x^2-1)*y'+2*y=0,y)
    On obtient :
    (c\_0*x^2)/(x^2-1)
  2. Trouver les solutions de l’équation différentielle : x(x 21)y+2y=x 2x(x^2-1)y'+2y=x^2 Réponse :
    On tape :
    desolve(x*(x^2-1)*y'+2*y=x^2,y)
    On obtient :
    ((ln(abs(x))+c\_0)*x^2)/(x^2-1)

7.5  Les matrices

  1. Soit M a=[2a1 a 2a1 a 2+a2 a 21 a1 a 2+a1 a 2+a1 a]M_a=\left[ \begin{array}{ccc} 2a-1 & a & 2a-1\\ a^2+a-2 & a^2-1 & a-1\\ a^2+a-1 & a^2+a-1 & a \end{array} \right]
    a) Pour quelles valeurs de aa, M aM_a est-elle inversible ?
    Préciser son rang lorsqu’elle n’est pas inversible.
    b) Calculer l’inverse de M 2M_2

    Réponse :
    On tape :

    M:=[[2a-1,a,2a-1],[a^2+a-2,a^2-1,a-1],[a^2+a-1,a^2+a-1,a]]

    On calcule le déterminant de MM, on tape :

    det(M)

    On obtient :

    2*a^4+-2*a^3+-2*a^2+2*a

    Pour avoir l’inverse de MM on tape :

    inv(M)

    On obtient : 12a 42a 32a 2+2a[a1 2a 3+3a+1 2a 3+a 2+a1 a 2+1 2a 3+a 2+2a1 2a 3a 22a+1 a 32a+1 a 3+2a1 a 32a 2+1]\frac{1}{2a^4-2a^3-2a^2+2a}\left[ \begin{array}{ccc} a-1 & 2a^3+3a+1 & -2a^3+a^2+a-1\\ -a^2+1 & -2a^3+a^2+2a-1 & 2a^3-a^2-2a+1\\ a^3-2a+1 & -a^3+2a-1 & a^3-2a^2+1 \end{array} \right] On tape :

    solve(2a^4-2*a^3-2*a^2+2*a,a)

    On obtient :

    [-1,0,1]

    Donc la matrice est inversible si a¬[1,0,1]a \not\in [-1,0,1]
    Ou on tape :

    factor(2a^4-2*a^3-2*a^2+2*a)

    On obtient :

    2*(a+1)*a*(a-1)^2

    On tape :

    rank(subst(M,a,-1))

    On obtient :

    2

    On tape :

    rank(subst(M,a,0))

    On obtient :

    2

    On tape :

    rank(subst(M,a,1))

    On obtient :

    1

    On tape :

    inv(subst(M,a,2))

    On obtient : A=112[1 11 7 3 9 9 5 5 1]A=\frac{1}{12}\left[ \begin{array}{ccc} 1 & 11 & -7\\ -3 & -9 & 9\\ 5 & -5 & 1 \end{array} \right]
    Remarque : pour éviter de faire des substitutions on peut définir la matrice MM comme une fonction de aa, il faut alors écrire :

    M(a):={[[2a-1,a,2a-1],[a^2+a-2,a^2-1,a-1],[a^2+a-1,a^2+a-1,a]]}

    surtout ne pas oublier { et }.
    On peut alors taper : inv(M(2)).

  2. Soit A=[1 1 a 1 a 1 a 1 1]A=\left[ \begin{array}{ccc} 1 & 1 & a\\ 1 & a & 1\\ a & 1 & 1 \end{array} \right]
    Pour quelles valeurs de aa, AA est-elle diagonalisable ?

    Réponse :
    On tape :

    A:=[[1,1,a],[1,a,1],[a,1,1]]

    Pour avoir les valeurs propres de AA on tape :

    egvl(A)

    On obtient : tt[a+1 0 0 0 a+2 0 0 0 a1]{\tt \left[ \begin{array}{ccc} -a+1 & 0 & 0\\ 0 & a+2 & 0\\ 0 & 0 & a-1 \end{array} \right] } ce qui s’écrit :

    [[-a+1,0,0],[0,a+2,0],[0,0,a-1]]

    Si a1a \neq 1 il y a 3 valeurs propres distinctes a+1,a+2,a1-a+1,a+2,a-1 et
    si a=1a=1 il y a une valeur propre double (λ=0\lambda=0) et une valeur propre simple (λ=3\lambda=3).
    Puis on cherche la matrice de passage, on tape :

    egv(A)

    On obtient : tt[1 1 1 0 1 2 1 1 1]{\tt \left[ \begin{array}{rrr} -1 & 1 & 1\\ 0 & 1 & -2\\ -1 & 1 & 1 \end{array} \right] } ce qui s’écrit :

    [[1,1,1],[0,1,-2],[-1,1,1]]

    les vecteurs propres sont les colonnes de cette matrice.
    Ou on tape pour avoir directement les deux informations, matrice de passage et réduite de Jordan :

    jordan(A)

    On obtient une liste de deux matrices [P,B][P,B] (PP est la matrice de passage et B=P 1APB=P^{-1}AP) : tt[[1 1 1 0 1 2 1 1 1][a+1 0 0 0 a+2 0 0 0 a1]]{\tt \left[ \left[ \begin{array}{rrr} -1 & 1 & 1\\ 0 & 1 & -2\\ -1 & 1 & 1 \end{array} \right] \left[\begin{array}{ccc} -a+1 & 0 & 0\\ 0 & a+2 & 0\\ 0 & 0 & a-1 \end{array} \right] \right]} ce qui s’écrit :

    [[[1,1,1],[0,1,-2],[-1,1,1]],[[-a+1,0,0],[0,a+2,0],[0,0,a-1]]]

    On remarque qu’en faisant : a:=1 puis jordan(A)
    les valeurs propres doubles sont regroupées et on obtient : tt[[1 3 0 1 0 3 1 3 3][3 0 0 0 0 0 0 0 0]]{\tt \left[ \left[ \begin{array}{rrr} 1 & -3 & 0\\ 1 & 0 & -3\\ 1 & 3 & 3 \end{array} \right] \left[\begin{array}{ccc} 3 & 0 & 0\\ 0 & 0 & 0\\ 0 & 0 & 0 \end{array} \right] \right]}
    ce qui s’écrit :

    [[[1,-3,0],[1,0,-3],[1,3,3]],[[3,0,0],[0,0,0],[0,0,0]]]

    AA est donc diagonalisable quelque soit aa et B=P 1APB=P^{-1}AP.

8  Vrai ou Faux ? (d’un point de vue informatique)

Exercice 1  Les commandes suivantes affichent la valeur exacte 2 : répondre vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \square\;1+1:;
  2. \boxtimes\;3-1
  3. \square\;1.5+1/2
  4. \boxtimes\;4/2
  5. \boxtimes\;sqrt(4)
  6. \square\;evalf(sqrt(4))
  7. \boxtimes\;1^(1+1)+1^(1+1)
  8. \square\;(1+1)^(1+1)
  9. \square\;1*1^(1+1)
  10. \boxtimes\;1+1*1^1
  11. \boxtimes\;(1+1)*1^(1+1)
Exercice 2  Les commandes suivantes affectent la valeur exacte 2 à la variable c : répondre vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \boxtimes\;c:=2:;
  2. \boxtimes\;c:=2
  3. \square\;c==2
  4. \square\;c=2
  5. \boxtimes\;c:=4/2
  6. \square\;c:=3/1.5
  7. \boxtimes\;c:=(2+2)/2
  8. \square\;c:=(2.0+2)/2
  9. \square\;c:=2a/a
  10. \square\;c:=(2*a)/a
  11. \boxtimes\;c:=2*a/a
  12. \boxtimes\;c:=1:; c:=2*c
Exercice 3  Les commandes suivantes affectent à la variable c une expression valide : répondre vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \boxtimes\;c:=ab
  2. \boxtimes\;c:=a*b
  3. \square\;c==a
  4. \boxtimes\;c:= c==a
  5. \square\;c:=a+(a*b))/2
  6. \square\;c=a+a*b
  7. \boxtimes\;c:=a/b
  8. \square\;c->a/b
  9. \boxtimes\;a/b=>c
  10. \boxtimes\;c:=a/0
  11. \boxtimes\;c:=2*a/a
  12. \square\;c:=1: c:=2*c
Exercice 4  Les commandes suivantes affectent la valeur 11 à b : répondre vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \square\;a:=1:; b=a
  2. \boxtimes\;a:=1:; b:=a
  3. \square\;a:=1:; b:='a':; a:=3:; b
  4. \square\;a:=1:; b:="a"
  5. \boxtimes\;b:=a/a
  6. \boxtimes\;b:=a^0
Exercice 5  Les commandes suivantes retournent la valeur exacte 2 : vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \boxtimes\;1/2^-1
  2. \boxtimes\;a:=2
  3. \boxtimes\;2*a/a
  4. \square\;sqrt(4*a^2)/a
  5. \square\;simplify(sqrt(4*a^2)/a)
  6. \square\;sqrt(4*a^4)/(a*a)
  7. \boxtimes\;simplify(sqrt(4*a^4)/(a*a))
  8. \square\;expand(sqrt(4*a^4)/(a*a))
  9. \boxtimes\;normal(sqrt(4*a^4)/(a*a))
  10. \square\;ln(a^2)/ln(a)
  11. \boxtimes\;simplify(ln(a^2)/ln(a))
  12. \square\;texpand(ln(a^2)/ln(a))
  13. \boxtimes\;normal(texpand(ln(a^2)/ln(a)))
  14. \boxtimes\;-ln(exp(-2))
  15. \square\;1/exp(-ln(2))
  16. \boxtimes\;exp2pow(1/exp(-ln(2)))
Exercice 6  Les commandes suivantes définissent la fonction ff qui à xx associe x 2x^2 : vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \boxtimes\;f(x):=x^2
  2. \boxtimes\;f(a):=a^2
  3. \square\;f := x^2
  4. \square\;f(x):=a^2
  5. \boxtimes\;f := a->a^2
  6. \square\;f(x):=evalf(x^2)
  7. \square\;f(x):=simplify(x^3/x)
  8. \square\;f(x):=simplify(x*x*a/a)
  9. \boxtimes\;E:=x^2:;f:=unapply(E,x)
  10. \boxtimes\;f:=unapply(simplify(x^3/x),x)
Exercice 7  Les commandes suivantes définissent la fonction f qui au couple (x,y)(x,y) associe le produit xyxy : vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \square\;f:=x*y
  2. \square\;f:=x->x*y
  3. \boxtimes\;f:=(a,b)->a*b
  4. \boxtimes\;f(x,y):=x*y
  5. \square\;f(x,y):=xy
  6. \boxtimes\;f:=((x,y)->x)*((x,y)->y)
  7. \square\;f:=(x->x)*(y->y)
  8. \boxtimes\;f:=unapply(x*y,x,y)
  9. \boxtimes\;E:=x*y:;f:=unapply(E,x,y)
Exercice 8  Les commandes suivantes définissent la fonction f1 qui à xx associe 2*x2*x : vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \square\;f(x):=x^2:; f1(x):=diff(f(x))
  2. \square\;f1:=diff(x^2)
  3. \boxtimes\;f1:=unapply(diff(x^2),x)
  4. \boxtimes\;f(x):=x^2:; f1:=function_diff(f)
  5. \square\;f(x):=x^2:; f1:=diff(f)
  6. \square\;f(x):=x^2:; f1:=diff(f(x))
  7. \boxtimes\;f(x):=x^2:; f1:=unapply(diff(f(x),x),x)
  8. \square\;f(x):=x^2:; f1:=x->diff(f(x))
Exercice 9  Les commandes suivantes affectent à AA l’expression 2*x*y2*x*y : vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \boxtimes\;A:=diff(x^2*y)
  2. \square\;A:=x->diff(x^2*y)
  3. \boxtimes\;A:=diff(x^2*y,x)
  4. \square\;A:=diff(x^2*y,y)
  5. \square\;A:=diff(x*y^2,y)
  6. \boxtimes\;A:=normal(diff(x*y^2,y))
  7. \boxtimes\;A:=normal(diff(x^2*y^2/2,x,y))
  8. \boxtimes\;A:=normal(diff(diff(x^2*y^2/2,x),y))
Exercice 10  Les lignes de commande suivantes affichent un losange : vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \boxtimes\;losange(1,i,pi/3)
  2. \square\;losange((1,0),(0,1),pi/3)
  3. \boxtimes\;losange(point(1,0),point(0,1),pi/3)
  4. \square\;parallelogramme(0,1,1+i)
  5. \boxtimes\;parallelogramme(0,1,1/2+i*sqrt(3)/2)
  6. \boxtimes\;quadrilatere(0,1,3/2+i*sqrt(3)/2,1/2+i*sqrt(3)/2)
  7. \boxtimes\;polygone(0,1,3/2+i*sqrt(3)/2,1/2+i*sqrt(3)/2)
  8. \square\;polygonplot(0,1,3/2+i*sqrt(3)/2,1/2+i*sqrt(3)/2)
  9. \square\;polygonplot([0,1,3/2,1/2],[0,0,sqrt(3)/2,sqrt(3)/2])
  10. \square\;polygone_ouvert(0,1,3/2+i*sqrt(3)/2,1/2+i*sqrt(3)/2)
  11. \boxtimes\;polygone_ouvert(0,1,3/2+i*sqrt(3)/2,1/2+i*sqrt(3)/2,0)
Exercice 11  Les lignes de commande suivantes affichent le cercle unité : vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \boxtimes\;cercle(0,1)
  2. \square\;arc(-1,1,2*pi)
  3. \boxtimes\;arc(-1,1,pi), arc(-1,1,-pi)
  4. \square\;plot(sqrt(1-x^2))
  5. \boxtimes\;plot(sqrt(1-x^2)), plot(-sqrt(1-x^2))
  6. \boxtimes\;plotimplicit(x^2+y^2-1,x,y)
  7. \square\;plotparam(cos(t),sin(t))
  8. \boxtimes\;plotparam(cos(t)+i*sin(t))
  9. \boxtimes\;plotparam(cos(t)+i*sin(t),t)
  10. \boxtimes\;plotparam(exp(i*t))
  11. \square\;plotparam(cos(t)+i*sin(t),t,0,pi)
  12. \boxtimes\;plotparam(cos(t)+i*sin(t),t,0,2*pi)
  13. \boxtimes\;plotpolar(1,t)
  14. \boxtimes\;plotpolar(1,t,-pi,pi)
  15. \boxtimes\;plotpolar(1,t,0,2*pi)
Exercice 12  Les commandes suivantes retournent la liste [1,2,3,4,5][1,2,3,4,5] : vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \boxtimes\;l:=[1,2,3,4,5]
  2. \square\;l:=op([1,2,3,4,5])
  3. \boxtimes\;l:=nop(1,2,3,4,5)
  4. \square\;l:=seq(i,i=1..5)
  5. \square\;l:=seq(j=1..5)
  6. \square\;l:=seq(j,j=1..5)
  7. \square\;l:=seq(j,j,1..5)
  8. \boxtimes\;l:=seq(j,j,1,5)
  9. \boxtimes\;l:=seq(j,j,1,5,1)
  10. \boxtimes\;l:=[seq(j,j=1..5)]
  11. \boxtimes\;l:=nop(seq(j,j=1..5))
  12. \square\;l:=[k$k=1..5]
  13. \boxtimes\;l:=[k$(k=1..5)]
  14. \square\;l:=[k+1$(k=0..4)]
  15. \boxtimes\;l:=[(k+1)$(k=0..4)]
  16. \boxtimes\;l:=cumSum([1$5])
  17. \square\;l:=sort(5,2,3,1,4)
  18. \boxtimes\;l:=sort([5,2,3,1,4])
  19. \square\;l:=makelist(k,1,5)
  20. \boxtimes\;l:=makelist(x->x,1,5)
Exercice 13  Les commandes suivantes retournent la liste [1.0,0.5,0.25,0.125,0.0625][1.0,0.5,0.25,0.125,0.0625] : vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \boxtimes\;0.5^[0,1,2,3,4]
  2. \square\;2^(-[0,1,2,3,4])
  3. \boxtimes\;2.0^(-[0,1,2,3,4])
  4. \boxtimes\;2^-evalf([0,1,2,3,4])
  5. \boxtimes\;evalf(2^(-[0,1,2,3,4]))
  6. \square\;seq(2^(-n),n=0..4)
  7. \boxtimes\;evalf([seq(2^(-n),n=0..4)])
  8. \square\;1/evalf(2^n$(n=0..4))
  9. \square\;evalf(2^n$(n=0..4))^(-1)
  10. \boxtimes\;[evalf(2^n$(n=0..4))]^(-1)
  11. \boxtimes\;evalf(nop(2^n$(n=0..4))^(-1))
  12. \boxtimes\;a:=[]:; (a:=append(a,0.5^k))$(k=0..4):; a
  13. \square\;makelist(k->2^(-k),0,4)
  14. \boxtimes\;f:=x->2.0^(-x):; makelist(f,0,4)
Exercice 14  Soit ll la liste [1,0,2,0,3][1,0,2,0,3]. Les lignes de commande suivantes retournent l’entier 1020310203 : vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \boxtimes\;l*10^[4,3,2,1,0]
  2. \square\;l*10^[0,1,2,3,4]
  3. \boxtimes\;revlist(l)*10^[0,1,2,3,4]
  4. \boxtimes\;l*seq(10^n,n,4,0,-1)
  5. \boxtimes\;expr(char(sum(l,48)))
  6. \boxtimes\;l*nop(seq(10^n,n=(4..0)))
  7. \boxtimes\;l*10^nop(j$(j=4..0))
  8. \square\;l*10^(j$(j=4..0))
  9. \square\;l*10^(j$(j=4..0))
  10. \boxtimes\;l*nop(10^j)$(j=4..0))
Exercice 15  Soit nn l’entier 1020310203. Les lignes de commande suivantes retournent la liste d’entiers [1,0,2,0,3][1,0,2,0,3] : vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \square\;(floor(n/10^k)-floor(n/10^(k+1))*10)$(k=4..0)
  2. \boxtimes\;[(floor(n/10^k)-floor(n/10^(k+1))*10)$(k=4..0)]
  3. \square\;seq(iquo(n,10^k)-10*iquo(n,10^(k+1)),k=4..0)
  4. \boxtimes\;nop(seq(iquo(n,10^k)-10*iquo(n,10^(k+1)),k=4..0))
  5. \boxtimes\;revlist(convert(n,base,10))
  6. \boxtimes\;sum(asc(string(n)),-48)
  7. \square\;string(n)
  8. \square\;mid(string(n),k,1)$(k=0..4)
  9. \square\;[mid(string(n),k,1)$(k=0..4)]
  10. \boxtimes\;[expr(mid(string(n),k,1))$(k=0..4)]
Exercice 16  Le polynôme P=X 4+2X 2+3P=X^4+2X^2+3 a été affecté par la commande P:=X^4+2*X^2+3. Les lignes de commande suivantes affichent le polynôme réciproque 3*X^4+2*X^2+1 : vrai ou faux et pourquoi ?
  1. \boxtimes\;poly2symb(revlist(symb2poly(P)))
  2. \square\;X^4*subst(P,X,1/X)
  3. \boxtimes\;normal(X^4*subst(P,X,1/X))
  4. \square\;normal(subst(P,X,1/X))
  5. \boxtimes\;normal(subst(P/X^4,X,1/X))
  6. \boxtimes\;normal(X^degree(P)*subst(P,X,1/X))
  7. \boxtimes\;getNum(subst(P,X,1/X))
  8. \square\;f:=unapply(P,X):; part(f(1/X),1)
  9. \boxtimes\;f:=unapply(P,X):; part(normal(f(1/X)),1)

9  Exercices (niveau université)

Il y a souvent plusieurs manières d’obtenir le même résultat en Xcas. On s’efforcera de choisir les solutions les plus compactes.

Exercice 1  Vérifier les identités suivantes.
  1. (2 1/3+4 1/3) 36(2 1/3+4 1/3)=6(2^{1/3}+4^{1/3})^3-6(2^{1/3}+4^{1/3})=6
  2. π/4=4arctan(1/5)arctan(1/239)\pi /4 = 4\arctan(1/5)-\arctan(1/239)
  3. sin(5x)=5sin(x)20sin 3(x)+16sin 5(x)\sin(5x) = 5\sin(x)-20\sin^3(x)+16\sin^5(x)
  4. (tan(x)+tan(y))cos(x)cos(y)=sin(x+y)(\tan(x)+\tan(y))\cos(x)\cos(y) = \sin(x+y)
  5. cos 6(x)+sin 6(x)=13sin 2(x)cos 2(x)\cos^6(x)+\sin^6(x) = 1-3\sin^2(x)\cos^2(x)
  6. ln(tan(x/2+π/4))=argsinh(tan(x))\ln(\tan(x/2+\pi/4)) = \arg\sinh(\tan(x))
Exercice 2  Transformer la fraction rationnelle x 4+x 34x 24xx 4+x 3x 2x\frac{x^4+x^3-4x^2-4x}{x^4+x^3-x^2-x} en les fractions suivantes (x+2)(x+1)(x2)x 3+x 2x1,x 4+x 34x 24xx(x1)(x+1) 2,(x+2)(x2)(x1)(x+1),\frac{(x+2)(x+1)(x-2)}{x^3+x^2-x-1} \;,\quad \frac{x^4+x^3-4x^2-4x}{x(x-1)(x+1)^2} \;,\quad \frac{(x+2)(x-2)}{(x-1)(x+1)}\;, x 2(x1)(x+1)41(x1)(x+1).\frac{x^2}{(x-1)(x+1)}-4\frac{1}{(x-1)(x+1)}\;.
Exercice 3  Transformer la fraction rationnelle 2x 3yx 2yx+y 2x 3yx 2x+y2\frac{x^3-yx^2-yx+y^2}{x^3-yx^2-x+y} en les fractions suivantes 2x 2yx 21,2x 2y(x1)(x+1),2\frac{x^2-y}{x^2-1} \;,\quad 2\frac{x^2-y}{(x-1)(x+1)} \;, 2y1x1+y1x+1,22y1x 21.2-\frac{y-1}{x-1}+\frac{y-1}{x+1} \;,\quad 2-2\frac{y-1}{x^2-1}\;.
Exercice 4  On considère les fonctions ff définies par f(x)=e x1,f(x)=1x1+x 2,f(x) = \sqrt{e^x-1} \;,\quad f(x) = \frac{1}{x\sqrt{1+x^2}} \;, f(x)=11+sin(x)+cos(x),f(x)=ln(x)x(x 2+1) 2.f(x) = \frac{1}{1+\sin(x)+\cos(x)} \;,\quad f(x) = \frac{\ln(x)}{x(x^2+1)^2} \;. Pour chacune de ces fonctions :
  1. Calculer une primitive FF.
  2. Calculer F(x)F'(x) et montrer que F(x)=f(x)F'(x)=f(x) après simplifications.
Exercice 5  On considère les intégrales définies I= a bf(x)dxI=\int_a^b f(x)\,dx suivantes. 2 11xdx, 0 1xarctan(x)dx,\int_{-2}^{-1}\frac{1}{x}\,dx\,,\; \int_0^1 x\arctan(x)\,dx\,, 0 π/2cos(x)dx, 0 π/2x 4sin(x)cos(x)dx.\int_0^{\pi/2} \sqrt{\cos(x)}\,dx\,,\; \int_0^{\pi/2} x^4\sin(x)\cos(x)\,dx\;. Pour chacune de ces intégrales :
  1. Calculer la valeur exacte, puis approchée de l’intégrale II.
  2. Pour n=100n=100, puis n=1000n=1000, et pour tout j=0,,nj=0,\ldots,n, on pose x j=a+j(ba)/nx_j=a+j(b-a)/n, et y j=f(x j)y_j=f(x_j). Calculer la valeur approchée de l’intégrale II par la méthode des rectangles à gauche : I r= j=0 n1f(x j)(x j+1x j).I_r = \sum_{j=0}^{n-1} f(x_j)(x_{j+1}-x_j)\;.
  3. Même question avec la méthode des trapèzes : I t= j=0 n112(f(x j)+f(x j+1))(x j+1x j).I_t = \sum_{j=0}^{n-1} \frac{1}{2}(f(x_j)+f(x_{j+1}))(x_{j+1}-x_j)\;.
Exercice 6  On considère la fonction ff qui au couple (x,y)(x,y) associe f(x,y)=cos(xy)f(x,y)=\cos(xy).
  1. On pose x 0=y 0=π/4x_0=y_0=\pi/4. Définir la fonction qui à (u,v,t)(u,v,t) associe f(x 0+ut,y 0+vt).f(x_0+ut,y_0+vt)\;.
  2. Définir la fonction gg qui à tt associe la dérivée partielle par rapport à tt de la fonction précédente (dérivée directionnelle).
  3. Calculer le gradient de la fonction ff au point (x 0,y 0)(x_0,y_0), puis le produit scalaire de ce gradient avec le vecteur (u,v)(u,v). Donner ce résultat en fonction de g
Exercice 7  On considère l’équation x 3(a1)x 2+a 2xa 3=0x^3-(a-1)x^2+a^2x-a^3=0 comme une équation en xx.
  1. Représenter graphiquement la solution xx en fonction de aa à l’aide de la fonction
    plotimplicit.
  2. Calculer les trois solutions de l’équation, en utilisant rootof pour la première, en éliminant la première avec quo et en trouvant les deux dernières solutions en résolvant l’équation du second degré (utiliser coeff pour calculer le discriminant de l’équation).
  3. Représenter graphiquement chacune des trois racines sur le même graphique avec une couleur différente, et pour les valeurs de aa telles que ces solutions soient réelles (on pourra utiliser resultant pour trouver les valeurs de aa pour lesquelles l’équation possède une racine multiple en xx, ces valeurs sont les bornes possibles des intervalles en aa où chacune des racines sont réelles).
  4. Donner la valeur des solutions pour a=0,1,2a=0,1,2.
Exercice 8  On considère les limites suivantes. lim x0sin(x)x,lim x0 +(sin(x)) 1/x,lim x+(1+1/x) x,lim x+(2 x+3 x) 1/x\lim_{x\rightarrow 0} \frac{\sin(x)}{x} \,,\; \lim_{x\rightarrow 0^+} (\sin(x))^{1/x} \,,\; \lim_{x\rightarrow +\infty} (1+1/x)^{x} \,,\; \lim_{x\rightarrow +\infty} (2^x+3^x)^{1/x} Pour chacune d’entre elles :
  1. Donner sa valeur exacte.
  2. Trouver une valeur de xx telle que la distance de f(x)f(x) à la limite soit inférieure à 10 310^{-3}.
Exercice 9  Représenter les fonctions ff suivantes, en choisissant l’intervalle des abscisses et des ordonnées, de façon à obtenir la représentation la plus informative possible.
  1. f(x)=1/xf(x)=1/x.
  2. f(x)=e xf(x)=e^x.
  3. f(x)=1/sin(x)f(x)=1/\sin(x).
  4. f(x)=x/sin(x)f(x)=x/\sin(x).
  5. f(x)=sin(x)/xf(x)=\sin(x)/x.
Exercice 10  On considère la fonction f(x)=3x 2+1+1π 4ln((πx) 2)f(x)=3x^2+1+\frac{1}{\pi^4}\ln((\pi-x)^2).
  1. Vérifier que cette fonction prend des valeurs négatives sur +\mathbb{R}^+. Représenter la fonction sur l’intervalle [0,5][0,5].
  2. Déterminer ε>0\epsilon &gt;0 tel que Xcas donne une représentation correcte de la fonction sur l’intervalle [πε,π+ε][\pi-\epsilon,\pi+\epsilon].
Exercice 11   
  1. Représenter la fonction exp(x)\exp(x) sur l’intervalle [1,1][-1,1]. Sur ce graphique, tracer aussi les représentations des polynômes de Taylor de cette fonction en x=0x=0, aux ordres 1,2,3,41,2,3,4.
  2. Même question pour l’intervalle [1,2][1,2].
  3. Représenter la fonction sin(x)\sin(x) sur l’intervalle [π,π][-\pi,\pi]. Sur le même graphique, superposer les représentations des polynômes de Taylor de cette fonction en x=0x=0, aux ordres 1,3,51,3,5.
Exercice 12  Superposer les représentations suivantes sur le même graphique, allant de 00 à 11 en abscisse et en ordonnée.
  1. La première bissectrice (y=xy=x).
  2. Le graphe de la fonction f~:x1/6+x/3+x 2/2f~: \;x\mapsto 1/6+x/3+x^2/2.
  3. La tangente au graphe de la fonction ff au point x=1x=1.
  4. Un segment vertical allant de l’axe des xx au point d’intersection de la fonction ff et de la première bissectrice, et un segment horizontal allant de ce point d’intersection à l’axe des yy.
  5. Les indications "point fixe" et "tangente", positionnées sur le graphique comme chaînes de caractères.
Exercice 13  Le but de l’exercice est de représenter sur un même graphique des familles de fonctions. On choisira le nombre de courbes, l’intervalle de représentation, les échelles en xx et yy ainsi que le pas de discrétisation des abscisses, de façon à obtenir la représentation la plus informative possible.
  1. Fonctions f a(x)=x ae xf_a(x) = x^ae^{-x}, pour aa allant de 1-1 à 11.
  2. Fonctions f a(x)=1/(xa) 2f_a(x)=1/(x-a)^2, pour aa allant de 1-1 à 11.
  3. Fonctions f a(x)=sin(ax)f_a(x)=\sin(ax), pour aa allant de 00 à 22.
Exercice 14  Pour chacune des courbes paramétrées suivantes, on choisira un intervalle de valeurs du paramètre assurant une représentation complète et suffisamment lisse.
  1. {x(t) = sin(t) y(t) = cos 3(t)\left\{ \begin{array}{lcl} x(t)&=& \sin(t)\\ y(t)&=& \cos^3(t) \end{array} \right.
  2. {x(t) = sin(4t) y(t) = cos 3(6t)\left\{ \begin{array}{lcl} x(t)&=& \sin(4\,t)\\ y(t)&=& \cos^3(6\,t) \end{array} \right.
  3. {x(t) = sin(132t) y(t) = cos 3(126t)\left\{ \begin{array}{lcl} x(t)&=& \sin(132\,t)\\ y(t)&=& \cos^3(126\,t) \end{array} \right.
Exercice 15  Le but de l’exercice est de visualiser de différentes manières la surface définie par z=f(x,y)=xy 2z=f(x,y)=x\,y^2. Ouvrir une fenêtre de géométrie 3-d.
  1. Choisir un domaine de représentation et les pas de discrétisation, de manière à obtenir une représentation informative avec plotfunc.
  2. Créer un paramètre aa modifiable à la souris avec la fonction assume. Représenter la courbe définie par z=f(a,y)z=f(a,y), puis faites varier le paramètre à la souris.
  3. Créer un paramètre bb modifiable à la souris. Représenter la courbe définie par z=f(x,b)z=f(x,b), puis faites varier le paramètre à la souris.
Exercice 16  Le but de l’exercice est de visualiser un cône de différentes manières.
  1. Représenter la surface d’équation z=1x 2+y 2z=1-\sqrt{x^2+y^2}.
  2. Représenter la surface paramétrée définie par : {x(u,v) = ucos(v) y(u,v) = usin(v) z(u,v) = 1u.\left\{ \begin{array}{lcl} x(u,v)&=& u\,\cos(v)\\ y(u,v)&=& u\,\sin(v)\\ z(u,v)&=& 1-u\;. \end{array} \right.
  3. En choisisant une valeur de aa suffisamment grande, représenter la courbe paramétrée définie par : {x(t) = tcos(at) y(t) = tsin(at) z(t) = 1t.\left\{ \begin{array}{lcl} x(t)&=& t\,\cos(a t)\\ y(t)&=& t\,\sin(a t)\\ z(t)&=& 1-t\;. \end{array} \right.
  4. Représenter la famille de courbes paramétrées définies par : {x(t) = acos(t) y(t) = asin(t) z(t) = 1a.\left\{ \begin{array}{lcl} x(t)&=& a\,\cos(t)\\ y(t)&=& a\,\sin(t)\\ z(t)&=& 1-a\;. \end{array} \right.
  5. Représenter le même cône en utilisant la fonction cone.
Exercice 17   
  1. Engendrer une liste ll de 100100 entiers au hasard entre 11 et 99.
  2. Vérifier que l’ensemble des valeurs de ll est contenu dans {1,,9}\{1,\ldots,9\}.
  3. Extraire de la liste ll toutes les valeurs 5\geq 5.
  4. Pour tout k=1,,9k=1,\ldots,9, compter combien de valeurs de la liste ll sont égales à kk.
Exercice 18  Si xx est un réel, la fraction continue à l’ordre nn de xx est une liste [a 0,,a n][a_0,\ldots,a_n] d’entiers, dont le premier terme a 0a_0 est la partie entière de xx. Pour tout n0n\geq 0, a na_n est la partie entière de l’inverse de la partie décimale de a n1a_{n-1}. La liste [a 0,,a n][a_0,\ldots,a_n] est associée au rationnel u n=a 0+1a 1+1a 2+1+1a nu_n = a_0+\frac{1}{\displaystyle{a_1+ \frac{1}{\displaystyle{a_2+\frac{1}{\ddots+\displaystyle{\frac{1}{a_n}}}}}}} Pour x{π,2,e}x\in\{\pi,\sqrt{2}, e\} et n{5,10}n\in \{5,10\} :
  1. Calculer [a 0,,a n][a_0,\ldots,a_n].
  2. Comparer votre résultat avec celui que donne la fonction dfc de Xcas.
  3. Calculer u nu_n, et donner la valeur numérique de xu nx-u_n.
Exercice 19  Ecrire (sans utiliser de boucle) les séquences suivantes :
  1. Nombres de 11 à 33 par pas de 0.10.1.
  2. Nombres de 33 à 11 par pas de 0.1-0.1.
  3. Carrés des 1010 premiers entiers.
  4. Nombres de la forme (1) nn 2(-1)^n n^2 pour n=1,,10n=1,\ldots,10.
  5. 10 "0" suivis de 10 "1".
  6. 3 "0" suivis de 3 "1", suivis de 3 "2",…, suivis de 3 "9".
  7. "1", suivi de 1 "0", suivi de "2", suivi de 2 "0",…, suivi de "8", suivi de 8 zéros, suivi de "9".
  8. 11 "11" suivi de 22 "22", suivis de 33 "33",…, suivis de 99 "99".
Exercice 20   
  1. Définir les polynômes de degré 6 suivants.
    1. polynôme dont les racines sont les entiers de 11 à 66.
    2. polynôme dont les racines sont 00 (racine triple), 11 (racine double) et 22 (racine simple).
    3. polynôme (x 21) 3(x^2-1)^3.
    4. polynôme x 61x^6-1.
  2. Ecrire (sans utiliser la fonction companion) la matrice compagnon AA associée à chacun de ces polynômes. On rappelle que la matrice compagnon associée au polynôme : P=x d+a d1x d1++a 1x+a 0,P=x^d+a_{d-1}x^{d-1}+\cdots+a_1x+a_0\;, est : A=(0 1 0 0 0 0 0 1 a 0 a 1 a d1). A = \left( \begin{array}{cccccc} 0&1&0&\ldots&&0\\ \vdots&\ddots&\ddots&\ddots&&\vdots\\ &&&&&\\ \vdots&&&\ddots&\ddots&0\\ 0&\ldots&&\ldots&0&1\\ -a_0&-a_1&&\ldots&&-a_{d-1} \end{array} \right)\;.
  3. Calculer les valeurs propres de la matrice AA.
  4. Calculer le polynôme caractéristique de AA.
Exercice 21   
  1. Ecrire la matrice carrée AA d’ordre 44, telle que a j,k=aa_{j,k}=a si j=kj=k et a j,k=ba_{j,k}=b si jkj \neq k, où aa et bb sont des variables.
  2. Calculer et factoriser le polynôme caractéristique de AA.
  3. Déterminer une matrice orthogonale PP telle que tPAP{^t\!P} A P soit une matrice diagonale.
  4. Utiliser la question précédente pour définir la fonction qui à un entier nn associe la matrice A nA^n.
  5. Calculer A kA^k, pour k=1,,6k=1,\ldots,6 en effectuant les produits matriciels, et vérifier que la fonction définie à la question précédente donne bien le même résultat.
Exercice 22   
  1. Ecrire la matrice carrée NN d’ordre 66, telle que n j,k=1n_{j,k}=1 si k=j+1k=j+1 et n j,k=0n_{j,k}=0 si kj+1k \neq j+1.
  2. Calculer N pN^p, pour p=1,,6p=1,\ldots,6.
  3. Ecrire la matrice A=xI+NA=xI+N, où xx est une variable.
  4. Calculer A pA^p, pour p=1,,6p=1,\ldots,6.
  5. Calculer exp(At)\exp(At) en fonction de xx et tt : exp(At)=I+ p=1 t pp!A p.\exp(At) = I+\sum_{p=1}^\infty \frac{t^p}{p!} A^p\;.
Exercice 23  Ecrire les fonctions suivantes, sans utiliser de boucle.
  1. La fonction ff prend en entrée un entier nn et deux réels a,ba, b et retourne la matrice AA dont les termes diagonaux valent aa, tous les autres termes étant égaux à bb.
  2. La fonction gg prend en entrée un entier nn et trois réels a,b,ca, b, c et retourne la matrice A=(a j,k) j,k=1,,nA=(a_{j,k})_{j,k=1,\ldots,n} dont les termes diagonaux sont égaux à aa, les termes a j,j+1a_{j,j+1} égaux à bb et termes a j+1,ja_{j+1,j} égaux à cc, pour j=1,,n1j=1,\ldots,n-1 (les autres termes sont nuls).
  3. La fonction HH prend en entrée un entier nn et retourne en sortie la matrice A=(a j,k) j,k=1,,nA=(a_{j,k})_{j,k=1,\ldots,n} définie par a j,k=1/(j+k+1)a_{j,k} = 1/(j+k+1) (matrice de Hilbert). Comparer le temps d’exécution de votre fonction avec celui de la fonction hilbert
  4. La fonction VV prend en entrée un vecteur x=(x j) j=1,,nx=(x_j)_{j=1,\ldots,n} et retourne en sortie la matrice A=(a j,k) j,k=1,,nA=(a_{j,k})_{j,k=1,\ldots,n} définie par a j,k=x k j1a_{j,k} = x_k^{j-1} (matrice de Vandermonde). Comparer le temps d’exécution de votre fonction avec celui de la fonction vandermonde
  5. La fonction TT prend en entrée un vecteur x=(x j) j=1,,nx=(x_j)_{j=1,\ldots,n} et retourne en sortie la matrice A=(a j,k) j,k=1,,nA=(a_{j,k})_{j,k=1,\ldots,n} définie par a j,k=x |jk|+1a_{j,k} = x_{|j-k|+1} (matrice de Toeplitz).
Exercice 24  Ecrire les fonctions suivantes. Toutes prennent en entrée une fonction ff (de \mathbb{R} dans \mathbb{R}), et trois valeurs x minx_{min}, x 0x_0 et x maxx_{max} (supposées telles que x minx 0x maxx_{min}\leq x_0 \leq x_{max}).
  1. derive : Elle calcule et représente graphiquement la dérivée de ff sur l’intervalle [x min,x max][x_{min},x_{max}]. Elle retourne la une valeur de f(x 0)f'(x_0).
  2. tangente : Elle représente la fonction ff sur l’intervalle [x min,x max][x_{min},x_{max}], elle superpose sur le même graphique la tangente au graphe de ff au point x 0x_0, et retourne l’équation de cette tangente comme un polynôme du premier degré.
  3. araignee : Elle représente la fonction ff sur l’intervalle [x min,x max][x_{min},x_{max}], ainsi que la droite d’équation y=xy=x (première bissectrice). Elle calcule et retourne les 1010 premiers itérés de ff en x 0x_0 (x 1=f(x 0),x 2=ff(x 0),x_1=f(x_0), x_2=f\circ f(x_0), \ldots). Elle représente la suite de segments, alternativement verticaux et horizontaux, permettant de visualiser les itérations : segments joignant (x 0,0)(x_0,0), (x 0,x 1)(x_0,x_1), (x 1,x 1)(x_1,x_1), (x 1,x 2)(x_1,x_2), (x 2,x 2)(x_2,x_2), …(comparer avec la fonction plotseq)
  4. newton_graph : Elle représente la fonction ff sur l’intervalle [x min,x max][x_{min},x_{max}]. Elle calcule et retourne les dix premiers itérés de la suite définie à partir de x 0x_0 par la méthode de Newton : x 1=x 0f(x 0)/f(x 0)x_1=x_0 -f(x_0)/f'(x_0), x 2=x 1f(x 1)/f(x 1)x_2=x_1 - f(x_1)/f'(x_1) …  Les valeurs de la dérivée sont approchées. La fonction représente sur le même graphique les segments permettant de visualiser les itérations : segments joignant (x 0,0)(x_0,0), (x 0,f(x 0))(x_0,f(x_0)), (x 1,0)(x_1,0), (x 1,f(x 1))(x_1,f(x_1)), (x 2,0)(x_2,0), (x 2,f(x 2))(x_2,f(x_2)),…(comparer avec la fonction newton)
Exercice 25  On note DD le carré unité : D=]0,1[ 2D=]0,1[^2. Soit Φ\Phi l’application définie sur DD par Φ(x,y)=(z(x,y),t(x,y))=(x1+y,y1+x).\Phi(x,y) = (z(x,y),t(x,y))= \left(\frac{x}{1+y}\,,\,\frac{y}{1+x}\right)\;.
  1. Calculer l’inverse de l’application Φ\Phi.
  2. Déterminer et représenter graphiquement l’image par Φ\Phi du domaine DD: Δ=Φ(D)\Delta=\Phi(D).
  3. Soit A(x,y)A(x,y) la matrice jacobienne de Φ\Phi en un point (x,y)(x,y) de DD, et B(z,t)B(z,t) la matrice jacobienne de Φ 1\Phi^{-1} en un point (x,y)(x,y) de Δ\Delta. Calculer ces deux matrices, vérifier que B(Φ(x,y))B(\Phi(x,y)) et A(x,y)A(x,y) sont inverses l’une de l’autre.
  4. Soit J(z,t)J(z,t) le déterminant de la matrice BB. Calculer et simplifier J(z,t)J(z,t).
  5. Calculer I 1= D(1+x+y(1+x)(1+y)) 3dxdy.I_1=\iint_D\,\left( \frac{1+x+y}{(1+x)(1+y)} \right)^3 \,dxdy\;.
  6. Calculer I 2= Δ(1+z)(1+t)dzdt,I_2=\iint_\Delta\,(1+z)(1+t)\,dzdt\;, et vérifier que I 1=I 2I_1=I_2.

  

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